Une pomme de terre "made in 93" à la table de l'Élysée

Les pommes de terre cultivées à Neuilly-Plaisance auront leur place sur les tables de l'Élysée. (Photo d'illustration)
Les pommes de terre cultivées à Neuilly-Plaisance auront leur place sur les tables de l'Élysée. (Photo d'illustration) © JULIAN STRATENSCHULTE / DPA / AFP
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avec AFP , modifié à
Le chef cuisinier de l'Élysée a décidé d'accommoder la "Belle de Neuilly-Plaisance", une pomme de terre cultivée en Seine-Saint-Denis, pour la servir sur les tables les plus prestigieuses.

Plusieurs kilos d'une pomme de terre cultivée à Neuilly-Plaisance ont été livrés jeudi au chef des cuisines du palais de l'Élysée, qui est originaire de cette ville de Seine-Saint-Denis, a indiqué jeudi la mairie.

La "Belle de Neuilly-Plaisance". Plus de 1.600 pieds de la "Belle de Neuilly-Plaisance", pomme de terre labellisée issue de la variété Mandola, ont été plantés en mai sur le plateau d'Avron, et récoltés début septembre par plus de 250 bénévoles, explique un communiqué.

"Guillaume Gomez a vécu 20 ans à Neuilly-Plaisance, il a suivi l'aventure et a eu l'idée de les cuisiner pour le président de la République. On lui fait confiance pour les accommoder au mieux !", a déclaré le maire (LR) Christian Demuynck. "Toujours à la recherche du meilleur du terroir d'Île-de-France. Bravo aux bénévoles nocéens et vive les patates !", a tweeté jeudi le chef de l'Élysée. 

De carrière de plâtre à champ de pommes de terre. "L'aventure agricole" commence en 2014, une fois terminé le comblement des anciennes carrières de gypse, qui sert à fabriquer du plâtre, du plateau d'Avron, un coteau de 30 hectares situé à cheval sur la commune de Rosny-sous-Bois, dans l'est de la Seine-Saint-Denis. Outre cette pomme de terre "de très grande qualité", du blé, des betteraves et du tournesol ont été plantés dans un potager destiné à enseigner des rudiments d'agriculture aux enfants de la commune, qui ont aussi pu se régaler de groseilles, fraises ou framboises cultivées par leurs soins.

"Oui, on peut faire de belles choses dans le 93". Avec ce "beau projet collectif", "c'est un autre visage de la Seine-Saint-Denis que nous souhaitons mettre en avant. Oui, on peut faire de belles choses dans le 93", a ajouté le maire de cette ville de 20.000 habitants, qui veut la maintenir aux dimensions d'un village. Avant de devenir un département industriel, la Seine-Saint-Denis fut longtemps une terre agricole. Il était autrefois qualifié de "grenier" de Paris car il alimentait la capitale et ses environs en produits frais.