Toulouse : le détenu voulait une piscine en cellule

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avec AFP
Le détenu de la maison d'arrêt de Seysses s'était fait remettre une piscine gonflable lors d'une visite et s'apprêtait à l'installer dans sa cellule. 

Un détenu de la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, a été sanctionné après s'être fait remettre lors d'une visite une piscine gonflable qu'il s'apprêtait à installer dans sa cellule, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

"Il y en a en prison". "Lors de la fouille à l'issue du parloir, un surveillant s'est aperçu que le détenu s'était fait passer une piscine gonflable par le visiteur", a déclaré Me Christian Etelin, conseil du prisonnier. "C'est tout petit. Ça peut être caché derrière un tee-shirt", a expliqué l'avocat, qui assure que le cas n'est pas isolé. "Oui, des piscines gonflables, il y en a en prison", dit-il. Jean-Pierre Soudier-Miquel, secrétaire local du syndicat UFAP-UNSa Justice de Seysses, se souvient ainsi qu'une piscine gonflable a déjà été projetée depuis l'extérieur dans la cour de promenade "il y a deux, trois mois".

Poissons rouges. Les trafics en prison concernent tout type d'objets, explique le syndicaliste, évoquant la saisie, il y a peu, de "poissons rouges" qui avaient été frauduleusement introduits dans la prison. "Cela pourrait faire rire mais on a également retrouvé des armes en céramique par exemple", rappelle-t-il, sans compter les nombreux téléphones portables et les stupéfiants. Ce trafic nourrit de plus les tensions entre prisonniers ainsi qu'entre détenus et gardiens, souligne Jean-Pierre Soudier-Miquel.

Le détenu qui a été pris avec la piscine, ainsi qu'avec un téléphone portable, a ainsi été accusé d'avoir menacé de mort le chef de détention. Il a été sanctionné de "14 jours de cellule disciplinaire", a précisé Me Etelin. "Et sans piscine", a-t-il plaisanté.