Malgré les œufs contaminés et la pluie, l'omelette géante de Malmedy a été servie

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Principale ingrédient de l'omelette géante : la bonne humeur. © JOHN THYS / AFP
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avec AFP
Les organisateurs de l'omelette géante de Malmedy, en Belgique, ont utilisé 6.500 œufs locaux pour éviter les produits contaminés.

Le scandale des œufs contaminés et une météo pluvieuse ont un peu gâché la fête du 15 août à Malmedy, dans l'est de la Belgique, où la Confrérie du même nom a bravé la crise et préparé sa traditionnelle omelette géante. Environ un millier de personnes sont venues partager le gargantuesque repas, selon le décompte de l'agence Belga. L'année passée, le festival avait connu une participation record avec plus de 6.000 gourmands.

Crise sanitaire. Les membres de la branche de Malmedy de la Confrérie de l'omelette géante ont passé une semaine de préparation mouvementée, extrêmement soucieux de pouvoir garantir l'origine de tous les œufs alors que plusieurs lots et fermes en Belgique ont été touchés par la crise des œufs contaminés au fipronil, un insecticide interdit dans les élevages destinés à la consommation. "Nous avons pris de plein fouet cette crise sanitaire de l’œuf", reconnaît René Bourguignon, qui s'affaire à la préparation de l'omelette en blouse blanche et cravate jaune, les couleurs de la Confrérie.

6.500 œufs locaux. Quelque 6.500 œufs ont été utilisés par les cuisiniers bénévoles, contre 10.000 en temps normal. Leur origine a été soigneusement vérifiée, en pleine crise sanitaire qui a touché une quinzaine de pays européens. "Nous avons décidé que dans dans tous les cas nous ferions l'omelette car nous avons une confiance totale dans nos produits locaux, nos fournisseurs sont locaux et nous ont donné toutes les garanties sanitaires que nous leur demandons depuis le début", insiste René Bourguignon.

Au son de la fanfare, la Confrérie organise depuis plus de 20 ans ce rendez-vous culinaire, fête populaire et familiale qui s'inspire d'une tradition lancée par un village français, non loin de Toulouse. Œufs, lardons, huile et ciboulette, cuisson au feu de bois, c'est la recette de la bonne humeur pour ces Belges qui n'ont pas baissé les bras malgré l'inquiétude des consommateurs. "De toute façon, les médias ont dit qu'il fallait manger huit œufs par jour (pour que la santé du consommateur soit inquiétée, ndlr). Moi personnellement, je ne sais pas les manger", ironise Gabiche Chleck, une bénévole.

Une confrérie internationale. "Evidemment le doute aurait pu s'installer dans le public et c'est un peu cela que l'on craignait mais vu le nombre de personnes que nous avons vu aujourd'hui, je pense que ça s'est très bien passé. Le doute a été balayé par l'amitié et la convivialité", se console Jean-Pierre Gilles, Grand Maître de la Confrérie mondiale de l'omelette géante. Il existe sept Confréries de l'omelette géante dans le monde, créées au sein de communautés francophones: trois en France, une au Canada, une en Louisiane aux États-Unis et une en Argentine.