Guirlandes de slips dans le Jura : "Il faut se méfier de ce que l'on voit"

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Pierre Herbulot , modifié à
Louis, collégien qui a participé à l'accrochage des très médiatisées guirlandes de slips, et son professeur, à l'initiative du projet, commentent cette démarche anti-fake news.

Le mystère planait depuis deux semaines. Qui accroche ces farandoles de sous-vêtements dans les rue de Poligny, dans le Jura ? La classe de 4e du collège Notre-Dame-de-Poligny a fini par se dénoncer : il ne s'agissait pas de faire les 400 coups, mais d'un projet pédagogique un peu particulier organisé avec la complicité de la mairie et de France Bleu Besançon.

"Attention, ça sent le slip !" L'objectif : étendre des guirlandes de slips, pour mieux comprendre comment marchent les fake news. Le comédien Nicolas Turon, à l'origine du projet, a voulu pousser les collégiens à privilégier la pratique sur la théorie. "Ils ont compris à quel point une rumeur peut être endémique et se propager avec le numérique et internet. La prochaine fois qu'ils en verront une, j'espère qu'un petit Jiminy Cricket leur dira : 'attention, ça sent le slip !'", ironise-t-il auprès d'Europe 1.

Bientôt un spectacle. Il faut dire que l'expérience a particulièrement bien marché : opposants au projet de Center Parcs, pub d'une marque de lingerie, coup de com' pour la Saint-Valentin... Les plus folles théories ont circulé autour du "gang du slip". De nombreux médias en ont parlé (dont Europe 1), même le journal espagnol El Pais. "Il faut se méfier un peu plus de ce que l'on voit et de ce que l'on entend sur les réseaux sociaux, ça peut être très vite déformé. On peut entendre tout et n'importe quoi sur le même sujet", retient ainsi Louis, qui a participé au projet. Les guirlandes vont désormais retourner entre les murs de l'école. Les collégiens sont en train d'en faire un spectacle qu'ils ont appelé... Histoire de slips.