Alain Baraton raconte la "pause pipi" de Michael Jackson dans les jardins du château de Versailles

Alain Baraton, Europe 1, 1280
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Grégoire Duhourcau
Alain Baraton est le jardinier en chef du domaine du Trianon et du Grand parc du château de Versailles. Il se souvient de sa rencontre "surréaliste" avec Michael Jackson.
INTERVIEW

Jardinier en chef du domaine du Trianon et du Grand parc du château de Versailles depuis 1982, Alain Baraton a vu défiler du beau monde. Et en septembre 1994, c'est un roi moderne qui débarque à l'impromptu à Versailles : le Roi de la Pop. "J'ai accompagné Michael Jackson dans les jardins", se souvient-il dans l'émission Le club de l'été sur Europe 1, mardi.

"No", le seul mot prononcé par Michael Jackson. Et ce jour-là, Bambi n'a "pas dit un mot excepté 'no'" : "Je lui ai demandé s'il voulait aller au hameau de la Reine, il m'a répondu : 'No.' C'était surréaliste." Mais c'est bien "le vrai Michael Jackson" qui s'est promené dans les jardins du château de Versailles "avec son gant, son chapeau, son armée de gardes du corps".

Alain Baraton se rappelle particulièrement d'une "petite anecdote qui (l'a) beaucoup frappé" : "Nous sommes au milieu des jardins et il fait comprendre qu'il a envie d'une petite pause pipi, ce qui peut se comprendre. A l'époque, il n'y avait pas de toilettes dans les jardins." C'est alors le point de départ d'un véritable branle-bas de combat pour que le roi de la pop puisse faire ses besoins tranquillement.

Michael Jackson "exige de la sécurité" pour se soulager. "Je propose qu'il prenne un arbre, qu'il choisisse un arbre confortable. Il refuse, il exige de la sécurité. On fait une battue dans le bosquet pour être sûr que personne n'est caché avec un appareil photo. Il n'est pas tranquille", raconte Alain Baraton avant de poursuivre : "Nous appelons la police, qui envoie un détachement."

C'est alors qu'une "deuxième battue est organisée" et "tout cela prend du temps, plus d'une heure" : "Et au bout d'une heure, il me dit qu'il n'avait plus envie." Aujourd'hui, "peut-être pas grâce à lui, mais Versailles a fait de grands, grands progrès dans l'accueil et le confort des visiteurs", plaisante Alain Baraton en guise de conclusion.