Réseaux mobiles : SFR et Free dans le viseur

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ALLO MAMAN RÉSEAU - Dans son bilan annuel, l’UFC-Que choisir dénonce le retard de la couverture nationale en 3G et 4G des deux opérateurs.

PAS CAPTÉS. Un peu lasse mais pas résignée, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a présenté mardi son bilan annuel de la couverture 3G et 4G dans l’Hexagone. Des mesures qui mettent en avant le retard pris par Free Mobile et SFR, tandis que Bouygues Telecom et Orange font figure de bons élèves. Free a cependant une bonne excuse. Explication.

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Des écarts “extrêmement importants”. Pour Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir, “il existe des écarts qui peuvent être extrêmement importants dans la qualité de service des quatre opérateurs”. Si Orange se démarque favorablement des mesures réalisées par l’association, naviguer sur Internet en 3G avec son mobile est plus long chez SFR (54,2%) et Free Mobile (35,3%). Idem pour la 4G : Orange et Bouygues Telecom remplissent leur objectif de vitesse, mais Free (3e) et SFR (en dernière position) ne répondent pas aux exigences fixées par l’UFC-Que Choisir. “C’est une grande désillusion avec une qualité en deça du seuil de 50%”, constate l’association au sujet du réseau 4G en France.

Free handicapé par l’itinérance d’Orange. Pour se laisser le temps de construire son propre réseau (3G et 4G), Free Mobile a passé un accord avec Orange pour utiliser les antennes de l’opérateur historique. Cette itinérance, qui lui coûte près d’un milliard d’euros chaque année, n’est cependant pas favorable aux utilisateurs : d’après l’UFC, dans lorsque Free affiche une performance de 64% sur son propre réseau, le chiffre tombe à seulement 6,3% lorsqu’il passe par celui d’Orange. Les abonnés Free, qui étaient 9 millions au mois de juin 2014, sont donc “extrêmement pénalisés avec l’itinérance”, dénonce Alain Bazot.

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Plus les villes sont petites, moins le réseau est bon. Autre constat pointé du doigt par les mesures de l’association de consommateurs : la qualité de la 4G est à géographie variable. Ainsi, les débits mesurés à Aix-en-Provence se sont révélés trois fois inférieurs à ceux de la ville de Paris. “En matière de service mobile, le combat consumériste reste la qualité des services. Il ne faut pas que les prix bas se fassent au détriment de la qualité”, a tenu à rappeler le patron de l’UFC-Que Choisir Alain Bazot. Qui en appelle à l’autorité de régulation des télécoms (Arcep), exigeant une qualité minimale des réseaux en France.