Pourquoi Facebook veut héberger des articles de presse

© AFP / Karen Bleier
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À LA PAGE - Le réseau social serait en négociations avec une douzaine de grands sites d'infos américains pour que ces derniers publient directement sur son site.

En quête permanente de nouveaux formats pour nourrir son site et ses applications, Facebook pourrait bientôt adopter une nouvelle casquette, celle d'hébergeur d'articles de presse. Le réseau social aux 1,35 milliard d'utilisateurs dans le monde serait en effet en négociations avec une douzaine de grands sites d'infos pour héberger leur contenus directement sur Facebook, révèle le New York Times.

Quel intérêt pour Facebook ? Officiellement, Facebook affirme vouloir faire gagner du temps aux internautes : en cliquant sur un lien externe, l'utilisateur de Facebook perd du temps. Alors que si l'article est hébergé directement sur le réseau social, il peut lire plus rapidement le contenu en question. Mais le premier réseau social du monde veut surtout garder ses "clients" au sein de sa propre application : en conservant l'internaute dans son giron, il peut plus facilement lui afficher des publicités ciblées, principale source de revenus de l'entreprise californienne. C'est d'ailleurs un peu ce qu'il se passe déjà depuis quelques mois, puisqu'au sein des applications mobiles, en cliquant sur lien externe, il arrive qu'un article s'affiche dans un navigateur Web interne à Facebook, gardant ainsi l'internaute à portée de clics.

Pourquoi la presse s'y intéresse ? Un tel changement impliquerait toutefois une baisse de fréquentation pour ces mêmes sites d'infos. Dans ce cas, quel serait leur intérêt dans un partenariat avec Facebook ? Cela pourrait s'expliquer par le fait que les médias intéressés chercheraient à élargir leur audience. Car les articles qui seraient directement hébergés sur Facebook par ces sites d'actualités seraient spécialement sélectionnés par la rédaction du média en question afin de s'adresser à un public qui n'a pas pour habitude de s'y rendre habituellement. Une façon pour les sites de presse dits "traditionnels" d'attirer de nouveaux lecteurs et les rediriger, à terme, vers le portail principal du média en question.

Qui est concerné, qui a refusé ? À en croire le New York Times, une douzaine de portails américains sont en discussions avancées avec l'entreprise dirigée par Mark Zuckerberg : le New York Times donc, le Guardian, BuzzFeedou encore National Geographic. En revanche, tous les médias consultés n'ont pas accepté ce partenariat : ainsi, le Huffington Post et le journal économique Quartzont décliné l'offre de Facebook. Un dispositif qui va faire figure de test dans un premier temps aux États-Unis

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