Internet : les requins coupent-ils les câbles sous-marins ?

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SHARK ATTACK - Google a annoncé vouloir renforcer ses câbles sous-marins, victimes des attaques de requins. Mais les squales ne sont les seuls en cause.

L’INFO. Le 7 août dernier, un responsable de Google expliquait que la société renforçait actuellement ses câbles sous-marins, qui permettent de transmettre les données d’un continent à l’autre, victimes des attaques de requins. Mais après vérification, ces attaques sont largement exagérées et ne menacent aucunement Internet.

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Des sources datant de 1987. Le site spécialisé Slate, qui relayait cette menace de façon très sérieuse, cite un article du New York Times datant de 1987. Il évoque notamment les premiers câbles de fibre optique transatlantiques, dont certains avaient dû être modifiés pour les protéger des morsures. "Quand les premiers câbles transatlantiques ont été posés à la fin des années 1980, le haut voltage des câbles électriques posés à côté attirait une frénésie de morsures de requins, causant la section de nombreux câbles et l'électrocution de requins. Une gaine protectrice a vite été ajoutée", décrivait le Guardian en 2009.

La pêche bien plus dangereuse. Désormais, ce ne sont plus les requins mais les hommes qui représentent la plus grosse menace pour ces câbles sous-marins. “La majorité, c'est-à-dire 80% des pannes, provient des activités humaines, comme la pêche. Les câbles peuvent être endommagés par les chaluts et les ancres par exemple”, explique Michel Piéton, d'Orange, interrogé par Le Figaro. Pour l’International Cable Protection Committee, qui avait publié un rapport précis en 2011, le pourcentage de dégâts sur les câbles sous-marins liés à la pêche avoisine les 70%.

Google s’en amuse. La firme américaine a reconnu se protéger “contre de multiples agresseurs externes, comme les ancres des bateaux, les chalutiers, les pêcheurs, la corrosion des fonds marins, et oui, même des requins”, a expliqué un de ses porte-parole au site spécialisé Motherboard. Mais Google a voulu dédramatiser cette “menace”, via un message au second degré posté sur Twitter : “Prochaine étape, protéger Internet des ‘Sharknados’”, faisant allusion au film de science-fiction mettant en scène des tornades de requins.

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