L'INFO. Ennemis hier, Bouygues Telecom et Free Mobile pourraient bien faire ami-ami demain. Alors que Numericable vient de racheter SFR pour près de 13,5 milliards d'euros, les numéros 3 et 4 de la téléphonie mobile n'ont d'autre choix que de s'allier pour survivre. D'après Le Parisien, Free négocierait le rachat de la branche téléphonie de Bouygues entre 5 et 8 milliards d'euros. Et ce depuis un mois.
Une marge de négociation de 3 milliards. Le 8 mars dernier, Le JDD affirmait que Bouygues était près à céder une partie de son réseau d'antennes à Free, si son offre de rachat de SFR était choisie. Si cet accord est tombé à l'eau, Numericable ayant été préféré, les négociations ne se seraient pas stoppées pour autant. Bouygues demanderait 8 milliards d'euros quand Free en proposerait 5. Un écart de 3 milliards que Bouygues justifie notamment par son réseau 4G : l'opérateur est premier sur ce secteur avec 69% de la population couverte.
Vers des suppressions de postes ? C'est ce que craignent déjà certains salariés, alors même que les négociations n'ont pas été officiellement reconnues. "En rachetant SFR, on se disait qu'on ne tiendrait pas à 18.000 salariés. Qui dit rapprochement avec un autre opérateur dit suppression de postes, forcément…", s'inquiète une salarié de Bouygues Telecom dans Le Parisien. Dans une énième surenchère pour draguer le patron de SFR, Martin Bouygues s'était engagé, le 27 mars, à "renouveler sans ambiguïté ses engagements de maintenir l'emploi" en cas de fusion. Une promesse reprise prochainement par Xavier Niel en cas d'accord avec Bouygues Telecom ?
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