Bouygues Telecom va se séparer de 1.516 salariés

Olivier Roussat, PDG de Bouygues Telecom, estime qu'il y a "des métiers dont on n'aura plus besoin" à l'avenir.
Olivier Roussat, PDG de Bouygues Telecom, estime qu'il y a "des métiers dont on n'aura plus besoin" à l'avenir. © MAXPPP
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TÉLÉPHONIE MOBILE - L’opérateur téléphonique, qui a perdu 19 millions d’euros au premier trimestre, doit réaliser des coupes drastiques dans ses effectifs.

L’INFO. C'était attendu, seul le chiffre exact d'emplois concernés manquait. En proie à des difficultés financières, Bouygues Telecom a annoncé mercredi, à l’issue d’un comité d’entreprise exceptionnel, qu’il allait se séparer de 1.516 salariés soit près de 17% de ses effectifs. Le troisième opérateur mobile, dont l’offre de rachat de SFR a été repoussée en mai dernier au profit de Numericable, a affiché 19 millions d’euros au premier trimestre 2014. Le support informatique et la branche marketing sont les premiers secteurs touchés mais Bouygues assure que les boutiques et la relation clients seront épargnés.

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Un modèle économique “qui ne tourne plus”. C’est le PDG de Bouygues Telecom Olivier Roussat en personne qui a tenu à présenter le plan économique de son entreprise : “Le constat a été dressé début janvier que le modèle économique de Bouygues Telecom, avec son organisation et sa structure de coûts actuelles, ne tourne plus”, a justifier le patron du troisième opérateur. Sur les 9.000 employés actuels, 1.516 sont concernés, sous la forme de départs volontaires ou bien d’un reclassement.

L’informatique et le marketing en première ligne. Dans un communiqué, Bouygues Telecom a détaillé les secteurs de son entreprise qui seraient touchés par ces coupes : le support informatique et le marketing seront les premiers impactés par ces coupes d’effectifs. Mais “le plan de suppressions d’emplois ne concerne absolument pas les boutiques ni la relation clients”, a insisté Olivier Roussat.

Les discussions avec Orange et Free “n’ont pas abouti”. Début mai, des discussions pour un rapprochement entre Orange et Bouygues Telecom ont été évoquées par Les Echos. Puis ce fut au tour de Free d’offrir 4 à 5 milliards d’euros pour racheter son concurrent direct. Mais comme l’a confirmé le PDG de Bouygues Telecom, “les négociations n’ont pas abouti”. “Notre projet, c’est de faire un Bouygues Telecom qui vit durablement à quatre. Au présent, c’est le projet de Bouygues Telecom, je n’en ai pas d’autre”, a ajouté le patron de la filiale du groupe de BTP.

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© REUTERS

Miser sur le fixe pour contrer Free ? Parmi les pistes stratégiques évoquées par l’opérateur, Bouygues compte simplifier son offre mobile, opaque aux yeux des utilisateurs de son propre aveu. Mais pour continuer à exister face à Free, son principale adversaire, le troisième opérateur veut miser gros sur les abonnements à Internet fixe. Un segment sur lequel l'entreprise compte poursuivre sa stratégie de prix agressive engagée depuis la fin d'année dernière avec une offre Téléphone-Internet-Télévision à moins de 20 euros.

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