Apple : les résultats sauvés par l'iPhone

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avec AFP , modifié à

L'iPhone d'Apple s'est vendu nettement mieux que prévu entre avril et fin juin, faisant oublier un nouveau recul des bénéfices du groupe informatique américain.

Apple a annoncé mardi une deuxième baisse consécutif de son bénéfice net pour le troisième trimestre de son exercice décalé 2012/13. Il a plongé de 22% à 6,9 milliards de dollars, après déjà -18% sur les trois mois précédents où il avait diminué pour la première fois depuis dix ans. Le groupe a toutefois enregistré des ventes très solides pour son smartphone: l'iPhone s'est écoulé au total à 31,2 millions d'exemplaires sur le trimestre, un peu moins que sur les trois mois précédents (37,4 millions) mais mieux que ce qu'attendaient les analystes qui visaient seulement 26 millions, le même niveau qu'un an plus tôt.

"Nous avons été particulièrement satisfaits avec une croissance très solide sur un an des ventes d'iPhone dans plusieurs pays aussi bien développés qu'émergents, incluant les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Japon, la Russie, l'Inde, la Thaïlande et Singapour", s'est félicité le directeur financier, Peter Oppenheime. "L'iPhone 5 reste de loin le plus populaire des iPhone", a-t-il ajouté, en allusion aux spéculations récurrentes sur les contre-performances du dernier né d'Apple, confronté au succès que rencontrent toujours ses prédécesseurs meilleur marché.

L'iPhone a permis au groupe de publier des résultats financiers supérieurs aux attentes du marché. Le bénéfice par action, qui fait référence aux Etats-Unis, a notamment dépassé de 16 cents la prévision moyenne des analystes, à 7,47 dollars. Avec une petite progression de 0,9% à 35,3 milliards de dollars, le chiffre d'affaires reste bien en-dessous des taux de croissance à deux chiffres affichés il y a encore quelques trimestres, mais quand même un peu meilleur que le consensus (35,1 milliards).

"Ce rapport (d'activité) aide à calmer les inquiétudes car l'iPhone est en bonne santé, et les marges brutes sont supérieures à 36%" (36,9%), soulignaient dans une note les analystes de la banque Barclays. A New York, l'action Apple progresse effectivement de 3,91% à 435,38 dollars vers 7 heures (heure française) dans les échanges après-Bourse. Elle reste toutefois bien en-dessous de son sommet historique de 702,10 dollars enregistré en septembre après la sortie de l'iPhone 5.

Les ventes d'iPad déçoivent

Les analystes relevaient malgré tout des déceptions. Si le chiffre d'affaires d'Apple a progressé de 12% sur un an aux Etats-Unis et de 27% au Japon, il a chuté de 14% sur l'important marché chinois, à 4,6 milliards de dollars. La prévision du groupe pour le trimestre en cours, d'un chiffre d'affaires entre 34 et 37 milliards de dollars, est un peu en-dessous des 37,55 milliards de dollars que visaient jusqu'ici les analystes.

Et les ventes de tablettes iPad sont moins brillantes que celles d'iPhone: elles sont tombées à seulement 14,6 millions d'exemplaires contre 19,5 millions au deuxième trimestre et 17 millions un an plus tôt. Barclays juge probable que les ventes aient ralenti par rapport au trimestre précédent "faute de nouveau produit catalyseur et dans l'attente d'un rafraichissement de la gamme au deuxième semestre".

Le directeur général Tim Cook a réaffirmé mardi que le groupe travaillait sur "de nouveaux produits formidables", dont le lancement est promis "à l'automne et en 2014", mais il s'est bien gardé de donner des détails. Les spéculations vont bon train, d'un iPhone low-cost pour les marchés émergents à un iPad plus grand, d'une montre interactive ("iWatch") à un service de télévision.