Violences urbaines à Vesoul après la création d'une brigade de police nocturne

Des violences urbaines ont éclaté ce week-end à Vesoul, en Haute-Saône, après la création d'une brigade de police nocturne. (Illustration)
Des violences urbaines ont éclaté ce week-end à Vesoul, en Haute-Saône, après la création d'une brigade de police nocturne. (Illustration) © PASCAL PAVANI / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans la nuit de vendredi à samedi, une voiture et six poubelles ont été volontairement incendiées.

Incendies volontaires, pompiers et policiers pris dans un "guet-apens" : des violences urbaines ont éclaté ce week-end à Vesoul, en Haute-Saône, après la création d'une brigade de police nocturne, et deux suspects ont été interpellés lundi, a indiqué le parquet.

Dans la nuit de vendredi à samedi, une voiture et six poubelles ont été volontairement incendiées dans le quartier sensible du Montmarin, a indiqué le procureur de Vesoul, Emmanuel Dupic. Les pompiers arrivés pour éteindre les incendies, ainsi que les policiers qui les accompagnaient, ont ensuite été la cible de jets de tessons de bouteilles et de pavés. Un fonctionnaire de police a été légèrement blessé au genou, et plusieurs véhicules touchés par des projectiles, a-t-il précisé.

Le procureur parle d'une "situation de guet-apens". "Les départs d'incendies ont été organisés. C'est une situation de guet-apens qui a été tendue aux policiers et aux pompiers", a estimé le procureur. "Le mouvement de violences urbaines est probablement lié à la récente création d'un groupe de sécurité et de protection de la police - l'équivalent d'une brigade anticriminalité (Bac) - qui patrouille et intervient la nuit à Vesoul et notamment dans le quartier du Montmarin", selon Emmanuel Dupic. Cette nouvelle formation perturbe le trafic de drogue dans la quartier, où deux dealers présumés ont été interpellés la semaine dernière.

Deux personnes interpellées. Lundi, ce sont deux Vésuliens de 17 et 44 ans, connus de la justice pour des faits de violences, qui ont été interpellés et placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête ouverte pour "violences aggravées sur dépositaires de l'ordre public, en réunion et avec armes", ainsi que pour "destruction" par incendie. Devant les enquêteurs, ils auraient reconnu leur présence sur les lieux, mais pas leur participation aux faits. "D'autres identifications sont en cours", a noté le procureur, parmi la dizaine de personnes ayant selon lui participé aux violences.