Violences policières : l'IGPN saisi à Toulouse

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avec AFP

Le procureur de Toulouse a saisi la police des polices après la plainte d'un jeune qui dit avoir victime de violences de la part de fonctionnaires aux Izards, quartier toulousain où la police mène actuellement un effort intensifié de rétablissement de l'ordre, a-t-il dit samedi. Michel Valet a cependant invité à la "plus grande prudence" sur cette démarche de sa part. Saisir l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) ne signifie "surtout pas" que les accusations de violences policières sont fondées, a-t-il dit.

Le 22 mars, les policiers ont connu une intervention "très difficile" au cours de laquelle ils ont été frappés, a rapporté le procureur. La mère du jeune plaignant a raconté, elle, sur France 3 Midi-Pyrénées qu'elle avait demandé aux policiers les raisons de leur présence en force dans la rue, qu'on lui avait demandé crûment de se taire et que, comme elle demandait la justification d'un tel langage, elle avait été bousculée et avait reçu un coup de poing. Son fils, qui se trouvait dans la bibliothèque municipale voisine, est alors sorti pour la défendre, mais a été sévèrement battu, disent ses parents. Ils produisent une vidéo tournée avec un portable et montrant des images assez confuses de l'intervention.

Le jeune majeur a été déféré au parquet et est convoqué devant le tribunal correctionnel le 16 mai, a dit le procureur. La mère et son fils ont déposé plainte. Le jour où il en a eu connaissance, le 8 avril, le procureur a confié une enquête à l'IGPN, a-t-il dit. Il a souligné le caractère relativement courant de cette démarche. Il a évoqué l'important effort policier en cours aux Izards et dit vouloir "que l'action des policiers ne puisse pas être critiquable et que, s'il y a des mises en cause, on fasse la lumière sans contestation possible".