Violences et extorsion de fonds sur des prostituées : un réseau de proxénètes arméniens démantelé

Quatorze hommes ont été interpellés à Bordeaux, Nantes, Nice, Poitiers et Paris, selon l'Office centrale pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH). (Illustration)
Quatorze hommes ont été interpellés à Bordeaux, Nantes, Nice, Poitiers et Paris, selon l'Office centrale pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH). (Illustration) © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP , modifié à
Quatorze hommes ont été interpellés à Bordeaux, Nantes, Nice, Poitiers et Paris, selon l'Office centrale pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH).

Ils s'imposaient par la violence comme proxénètes auprès de prostituées dans toute la France : un réseau de malfaiteurs originaires d'Arménie a été démantelé en début de semaine par les policiers et présenté à la justice, a-t-on appris vendredi de source policière. L'enquête pilotée par la Juridiction inter-régionale spécialisée (Jirs) de Rennes a permis l'interpellation de 14 hommes à Bordeaux, Nantes, Nice, Poitiers et Paris, a affirmé le patron de l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH), Jean-Marc Droguet.

Huit suspects mis en examen et écroués. Douze d'entre eux devaient être présentés entre jeudi et vendredi à un juge d'instruction rennais. Huit suspects ont d'ores et déjà été mis en examen et écroués. Ce réseau composé d'hommes âgés d'une trentaine d'années, à la carrure massive et "au mode de fonctionnement mafieux", prenaient rendez-vous avec des prostituées avant de les brutaliser et de les menacer avec des couteaux et des armes de poing. Ils dévalisaient les victimes puis menaçaient de revenir si elles ne leur versaient pas une part de leurs revenus, a décrit Jean-Marc Droguet.

De nombreuses agressions. Au bout d'une dizaine de mois d'enquête et malgré l'absence de plaintes, les policiers de l'OCRTEH, de la PJ de Poitiers et de la sûreté départementale de la Loire-Atlantique ont pu mettre en évidence une vingtaine de faits. Les enquêteurs pensent cependant que les agressions seraient trois à quatre fois plus nombreuses. À côté des extorsions de fonds violentes, les suspects étaient également rémunérés pour assurer "la sécurité" d'escort girls "envoyées en France par des agences russes". Tous déjà connus par la justice, ils sont poursuivis pour proxénétisme, extorsion de fonds, violences volontaires et association de malfaiteurs. "Ce type d'organisation est généralement davantage spécialisée sur les braquages, vols avec violences ou de l'extorsion. C'est la première fois que ce type de délinquants proches de la mafia russe sont mis en examen sur des faits de proxénétisme mêlant l'extorsion", a commenté Jean-Marc Droguet.