Violences de Moirans : deux nouveaux mis en examen

© AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
17 personnes sont mises en examen pour leurs rôles dans les violences commises par des gens de voyage à Moirans, en octobre.

Deux nouvelles personnes, dont un mineur, ont été mises en examen jeudi dans le cadre de l'enquête sur les violences perpétrées en octobre autour d'un camp de gens du voyage à Moirans, en Isère, a-t-on appris auprès du parquet.

17 personnes, dont trois femmes. La mise en examen des deux suspects, qui ont été placés sous contrôle judiciaire, porte à 17 le nombre de mis en examen dans ce dossier - dont trois femmes - depuis le coup de filet diligenté par la justice, lundi matin. "Tous ont été placés sous contrôle judiciaire, mais le parquet a fait appel de cette décision pour huit d'entre eux", a précisé Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Grenoble, qui avait requis le placement en détention provisoire pour ces derniers. Une 18e personne, placée en garde à vue et entendue par les enquêteurs en qualité de témoin assisté, a été laissée libre à l'issue de son audition.

Ils risquent dix ans de prison. Mardi et mercredi, quinze suspects avaient déjà été déférés devant le parquet et mis en examen pour des faits de dégradation en réunion ou par incendie. Tous encourent une peine maximale de 10 ans d'emprisonnement. Parmi les mis en examen figure la mère d'un détenu au coeur des violences, poursuivie entre autres pour des menaces de destruction. Les émeutiers réclamaient en effet qu'un de ses fils de 24 ans, détenu en Savoie et membre de ce camp de gens du voyage, puisse assister aux obsèques de son frère de 17 ans, tué dans un accident de la route le week-end précédant les faits, à bord d'une voiture volée après un cambriolage.

Une trentaine de voitures incendiées. Le 20 octobre, une cinquantaine d'habitants du camp ou des alentours s'étaient livrés à des violences spectaculaires. Elles n'avaient fait aucun blessé mais une trentaine de voitures avaient été incendiées, certaines jetées sur les voies SNCF, interrompant ainsi la circulation de plus de 120 trains pendant une douzaine d'heures, tandis que la gare et un restaurant avaient été mis à sac. Ces violences avaient suscité un fort émoi, le gouvernement ayant été accusé de laxisme après une série d'incidents du même ordre.