Viande de cheval impropre à la consommation: 12 personnes remises en liberté

© AFP
  • Copié
M.Du avec AFP , modifié à
Douze personnes dont neuf vétérinaires, qui avaient été interpellées mercredi dans le cadre d'une enquête sur un trafic de viande de cheval impropre à la consommation, ont été remises en liberté.

Douze personnes dont neuf vétérinaires, qui avaient été interpellées mercredi dans le cadre d'une enquête sur un trafic de viande de cheval impropre à la consommation, ont été remises en liberté, selon l'AFP qui cite une source judiciaire. Elles pourraient de nouveau être convoquées pour une mise en examen, a précisé cette source.

Dix mises en examen en 2013. Outre les neuf vétérinaires, deux marchands de chevaux et l'actuel directeur de cabinet du maire de Narbonne -qui n'exerçait pas ces fonctions à l'époque des faits reprochés- avaient été interpellés et placés en garde à vue mercredi. L'enquête avait déjà abouti à dix mises en examen en 2013 à Marseille dont celle d'un grossiste en viande chevaline, dans le cadre de l'enquête sur ce trafic mis au jour dans le sud de la France et aux ramifications internationales.

La tête présumée du réseau, Patrick Rochette, avait été mise en examen pour "faux et usage de faux, tromperie et association de malfaiteurs pour établissement de faux administratifs", et laissé libre sous contrôle judiciaire. Les neuf autres personnes avaient été mises en examen pour des chefs similaires, notamment "faux et usage de faux" et "tromperie" et également placées sous contrôle judiciaire.

Les faits. Installé depuis plus de quinze ans à Narbonne, Patrick Rochette y faisait abattre en moyenne une dizaine de chevaux par semaine, selon un des actionnaires de l'abattoir de la ville. Le négociant avait également ouvert en 2011 une boucherie dans une galerie commerciale, disposant d'une importante chambre froide où des carcasses avaient été saisies lundi par les enquêteurs pour analyse. Les animaux qu'il revendait, achetés à bas prix, provenaient de centres équestres, de particuliers ou encore du laboratoire pharmaceutique Sanofi. L'un des sites du groupe en Ardèche aurait cédé des animaux entre 2010 et 2012 à un marchand de chevaux du Gard, qui les aurait ensuite vendus au responsable présumé du trafic, selon les enquêteurs.