Véronique Courjault est libre

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avec Guillaume Biet, Alain Acco et François Coulon , modifié à
Condamnée à 8 ans de prison dans l’affaire des bébés congelés, elle est sortie de prison vendredi.

Son histoire avait ému autant qu’horrifié. Véronique Courjault, la mère des "bébés congelés" découverts en Corée du Sud en 2006, a retrouvé la liberté vendredi. Cette femme de 42 ans avait été reconnue coupable le 18 juin 2009 de trois infanticides, et condamnée à huit ans de prison ferme par la cour d’assises de Tours.

Pour son mari Jean-Louis Courjault, c'est "un retour au bonheur". L'homme, 42 ans, souhaite désormais reprendre une vie normale. "Il faut prendre les choses étape par étape", a-t-il déclaré sur la chaîne locale TV Tours.

Ecoutez Jean-Louis Courjault :

"Ne pas parler aux médias"

Incarcérée depuis octobre 2006 à la maison d’arrêt d’Orléans, Véronique Courjault bénéficie depuis sa sortie de prison d’un régime de liberté conditionnelle, avec plusieurs obligations. Elle a notamment trouvé un travail, et est soumise à un suivi socio-judiciaire.

"Parmi ces obligations, il y en a une qui est de ne pas parler aux médias", précise aussi l'un de ses avocats, Henri Leclerc, au micro d'Europe 1 "Je demande vraiment le plus vivement, le plus instamment possible qu’on lui foute la paix. Cette femme essaye de se reconstituer. Ce n’est pas le moment de continuer à vouloir plein de choses alors qu’elle n’a pas le droit de parler."

"Nous sommes tous très heureux. On est ravis, et j’aimerais bien qu’on puisse en profiter au maximum", a réagi au micro d'Europe 1 Geneviève Courjault, la belle-mère de Véronique. "C’est fini maintenant. On tourne la page, si on y arrive."

Ecoutez Geneviève Courjault :

Son mari hors de cause

La découverte le 23 juillet 2006 par Jean-Louis Courjault de deux bébés dans le congélateur de la maison du couple à Séoul, la capitale de la Corée du Sud, où il travaillait, avait été le point de départ de l'affaire des "bébés congelés". Le couple avait dans un premier temps nié "être les parents", avant d’être confondu par les tests ADN.

Devant les enquêteurs, Véronique Courjault avait reconnu trois infanticides. Le premier sur un nouveau-né mis au monde clandestinement au cours de l'été 1999 en Charente-Maritime, les deux autres sur deux bébés nés en septembre 2002 et décembre 2003 à Séoul. Son mari, Jean-Louis, 42 ans, a été mis hors de cause après avoir été dans un premier temps mis en examen pour "complicité d'assassinats". Sa femme a toujours dit qu'il "n'était pas au courant".