Vendée : une ado retrouvée ligotée

La collégienne avait quitté son collège de Chantonnay, mercredi à 12h30, avant d'être contrainte monter dans le véhicule d'un automobiliste.
La collégienne avait quitté son collège de Chantonnay, mercredi à 12h30, avant d'être contrainte monter dans le véhicule d'un automobiliste. © MaxPPP
  • Copié
Frédéric Frangeul avec François Coulon et AFP , modifié à
La collégienne de 11 ans a été enlevée et victime d’attouchements. Un suspect a reconnu le rapt.

L’INFO. Des riverains l’ont retrouvée ligotée mercredi dans un fossée de Thouarsais-Bouldroux, en Vendée. Une collégienne de 11 ans, enlevée mercredi à Chantonnay, a été victime d’attouchements. Son agresseur présumé, âgé de 26 ans, a été interpellé en fin de journée mercredi grâce aux indications de la collégienne.

Un enlèvement. L'adolescente avait quitté son collège de Chantonnay, mercredi à 12h30, "pour regagner son domicile proche de quelques centaines de mètres", a fait savoir le procureur de La Roche-sur-Yon, Hervé Lollic. "Sur le chemin un individu circulant en voiture l'a contrainte à monter dans son véhicule et a quitté les lieux", a-t-il poursuivi.

Victime d’attouchements. "La jeune fille a été attachée notamment avec du ruban adhésif et victime d'attouchements sexuels, puis relâchée, encore entravée, à Thouarsais-Bouldroux", en Vendée", a ajouté le procureur. Elle a été découverte "à 13h40 et secourue par un riverain qui, aidé d'une voisine, a recueilli l'enfant et appelé la gendarmerie".

Un signalement précis. Interrogée par les enquêteurs, la fillette a décrit une voiture de location bleu marine, siglée. Elle permet également d'esquisser un portrait robot de son ravisseur. A l'aide des éléments "très précis fournis par la victime" un vaste dispositif de recherche, mobilisant une centaine de gendarmes, a été déclenché en Vendée et a permis "le contrôle et l'interpellation d'un individu à 16h20", poursuit le procureur.

Les premières constatations dans la voiture et sur le suspect ont permis aux enquêteurs de "retrouver des objets utilisés lors des faits, mais aussi des caractéristiques conformes à ce qui avait été décrit initialement par la victime", selon cette même source.

Le suspect reconnaît le rapt. La collégienne a été prise en charge par un service de l'hôpital de La Roche-sur-Yon spécialisé dans le traitement des enfants victimes. Le suspect, placé en garde à vue, a "reconnu les faits d'enlèvement" mais "les auditions se poursuivent pour l'entendre sur les autres faits reprochés et sur les explications qu'il peut donner à son comportement", a ajouté le procureur.

Un mobile étrange. Devant les enquêteurs, le ravisseur présumé a expliqué son geste en disant qu'il voulait se suicider. "Mais il voulait avant commettre quelque chose de très grave pour que ses proches n'aient pas la responsabilité de son suicide", a précisé le procureur. Le ravisseur présumé et sa victime ne se connaissait pas. "Elle s'est trouvée sur sa route à ce moment-là et c'est pour cela qu'elle a été" victime", a conclu Hervé Lollic.