Une vieille mine anglaise à l'origine d'une explosion mortelle à Bayonne

L'explosion était survenue dans un site de recyclage.
L'explosion était survenue dans un site de recyclage. © IROZ GAIZKA / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux ouvriers avaient perdu la vie en mai 2016 à Bayonne après une explosion accidentelle.

Une mine sous-marine anglaise de la Seconde Guerre mondiale est à l'origine d'une explosion accidentelle qui avait tué deux ouvriers en mai 2016 à Bayonne, dans un site de recyclage, a indiqué le parquet lundi. L'engin pourrait avoir été mêlé à d'autres déchets métalliques.

Le parquet de Bayonne a annoncé dans un communiqué avoir ouvert une information judiciaire contre X pour "homicides involontaires", "blessures involontaires" et "destructions et dégradations involontaires d'un ensemble d'immeubles et de meubles", dans chaque cas "par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence et de sécurité". Il souligne cependant qu'"aucune responsabilité particulière n'a pu être relevée en l'état". Cette ouverture d'information judiciaire, précise le parquet, intervient dans le même temps que la constitution de partie civile de la veuve d'une des personnes décédées lors de l'explosion.

Une lourde charge de TNT. Le 12 mai 2016, deux employés d'une entreprise sous-traitante d'AFM Recyclage, société du groupe Derichebourg spécialisée dans le stockage, tri, découpage de métaux et déchets de métaux, étaient en train de découper des pièces métalliques sur le site d'AFM à Bayonne, lorsqu'une forte explosion était survenue. Les deux employés étaient morts sur le coup. Huit personnes aux abords du site, dont trois pensionnaires d'un Ehpad voisin, avaient été blessées par des bouts de ferraille projetés par la déflagration.

En novembre dernier déjà, le parquet avait estimé que la cause "probable" de l'explosion, qui avait provoqué un cratère de 4,20 sur 3,70 mètres et profond de 1,60 mètre, était "la découpe accidentelle d'une munition militaire". Des traces de TNT (Trinitrotoluène) avaient été retrouvées sur site, correspondant à une charge de 200 à 300 kg.