Une sœur et un frère du tueur de Marseille en détention en Tunisie

Ahmed H. a mortellement poignardé deux femmes devant la gare de Marseille il y a une semaine, une attaque revendiquée par Daech.
Ahmed H. a mortellement poignardé deux femmes devant la gare de Marseille il y a une semaine, une attaque revendiquée par Daech. © AFP
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avec AFP , modifié à
Un frère et une sœur d'Ahmed H., qui a poignardé mortellement deux femmes à Marseille, ont été placés en détention préventive et sont entendus par le pôle antiterroriste en Tunisie.

Une sœur et un frère du Tunisien qui a tué deux cousines à Marseille sont en détention préventive depuis vendredi en Tunisie, où ils été entendus par le pôle judiciaire antiterroriste, a indiqué lundi son porte-parole Sofiène Sliti. "Le frère et la sœur d'Ahmed H. sont en détention préventive depuis vendredi", a-t-il indiqué, précisant qu'aucun autre proche n'avait été interpellé dans ce pays.

"Ils ont comparu devant un juge d'instruction au pôle (antiterroriste) qui a décidé de confier l'enquête au poste de la garde nationale (la gendarmerie, ndlr) de l'Aouina", près de Tunis, a ajouté le porte-parole. Il s'agit de Moez et Amina H., qui vivent en Tunisie, selon une source proche de la famille.

Un autre frère accusé de complicité. Ahmed H. a tué le 1er octobre deux jeunes femmes à la Gare Saint-Charles de Marseille avant d'être abattu par la police. Un autre frère d'Ahmed H., Anis H., a été arrêté à Ferrare, dans le nord de l'Italie, à la suite d'un mandat d'arrêt international délivré par les autorités françaises. Anis H. est accusé de complicité et de participation à une association terroriste

"Sous l'emprise de la drogue" ? Avant-dernier d'une fratrie de cinq, Ahmed H. a passé la majorité de sa vie adulte entre France et Italie. Son père Noureddine a affirmé qu'il était "peut être sous l'emprise de la drogue" lors de son acte à Marseille, peinant à croire qu'il puisse être radicalisé, tout en soulignant qu'il n'avait plus de nouvelles depuis deux mois de ses fils installés en Europe.

Deux sources de sécurité tunisiennes ont néanmoins indiqué, sous le couvert de l'anonymat, qu'Ahmed et son frère Anouar, qui vit actuellement illégalement en Europe selon sa famille, seraient classés "extrémistes". Le ministère de l'Intérieur et la Gendarmerie ne se sont pas exprimés sur cette affaire et n'ont donné aucune information officielle.