Une jeune femme enlevée et séquestrée par sa famille, opposée à son projet de mariage

Le père et deux oncles de la jeune femme ont été mis en examen pour "enlèvement" et "séquestration" avec libération avant sept jours.
Le père et deux oncles de la jeune femme ont été mis en examen pour "enlèvement" et "séquestration" avec libération avant sept jours. © Philippe HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
La jeune femme, également élue LREM au conseil départemental d'Indre-et-Loire, s'était installée dans les Alpes Maritimes avec son compagnon, que sa famille n'acceptait pas. Le père a été mis en examen pour "enlèvement" et "séquestration".

Une jeune femme de 29 ans, qui vivait en Indre-et-Loire, a été enlevée et séquestrée par sa famille, hostile à son projet de mariage, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Tours. Les faits se sont déroulés les 18 et 19 juillet derniers. La jeune femme, également élue LREM au conseil départemental d'Indre-et-Loire et cadre administrative, avait quitté début mai la région avec son compagnon, que sa famille n'acceptait pas. Le couple s'était installé dans les Alpes-Maritimes.

Géolocalisation du portable de la jeune femme. Le 18 juillet, la police était informée par son compagnon de la disparition de la jeune femme à Mandelieu, près de Cannes. L'enquête permet rapidement de géolocaliser le portable de la victime et de suivre son parcours qui la ramène au domicile parental à Saint-Pierre-des-Corps, dans la périphérie de Tours, domicile placé sous surveillance. Le 19 au matin, une rixe survient devant l'habitation entre membres des deux familles, entraînant l'intervention de la police. La jeune femme accourt alors vers les policiers, leur demandant de lui porter secours.

Mis en examen pour "enlèvement" et "séquestration". Le père et deux oncles de la jeune femme ont été mis en examen pour "enlèvement" et "séquestration" avec libération avant sept jours. Son frère l'a été pour menaces de mort, envoyées par mail quelques semaines auparavant. Tous les quatre ont été placés sous contrôle judiciaire. L'affaire sera examinée par le tribunal correctionnel de Tours le 2 août prochain.

La famille est "tout à fait intégrée" selon le parquet. Les deux jeunes gens, tous deux d'ascendance algérienne, se sont constitués partie civile. Au printemps dernier, après avoir pris connaissance des projets matrimoniaux de la jeune femme, sa famille l'avait emmenée en Algérie en vue d'y préparer un mariage à leur convenance, a expliqué l'avocat du jeune couple. Selon le parquet, la famille est "tout à fait intégrée".