Une bouée canadienne en perdition dérive seize mois... jusqu'à l'île de Ré

L'imposante balise a traversé en 16 mois l'océan Atlantique. (illustration)
L'imposante balise a traversé en 16 mois l'océan Atlantique. (illustration) © MARTY MELVILLE / AFP
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avec AFP
Une imposante bouée de signalisation, à la dérive dans l'océan Atlantique depuis les côtes canadiennes en octobre 2016, a été récupérée au large de l'île de Ré. 

Une bouée de signalisation canadienne a été récupérée début février au large de l'île de Ré, en Charente-Maritime, par des membres de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) : elle était portée disparue depuis octobre 2016. L'imposante balise Y16, rouge et ronde à sa base, haute de cinq mètres et pesant plusieurs tonnes, a ainsi franchi en seize mois l'océan Atlantique, après s'être vraisemblablement détachée de son point fixe. Une chaîne d'une trentaine de mètres de long y était toujours attachée.

Une opération délicate de 5 heures. L'opération pour récupérer l'engin de signalisation, le 2 février, au large d'Ars-en-Ré, s'est avérée délicate. "On fait beaucoup d'interventions, mais aller chercher une balise comme ça, c'est une première", s'esclaffe encore François Chèdebois, le président de l'antenne rochelaise de la SNSM qui a mené à bien le sauvetage. Cinq heures, dans une mer agitée, ont été nécessaires pour parcourir une dizaine de kilomètres. La balise "se couchait dès qu'on la tractait", a raconté Jean-Louis Brasseur, qui pilotait la vedette d'intervention. La chaîne s'était notamment prise dans les hauts fonds. "On a cassé deux remorques avant de l'échouer au large de Sainte-Marie-de-Ré", a-t-il précisé.

Disparue depuis octobre 2016. Depuis, la rescapée trône devant les bureaux de la subdivision du service des Phares et balises de La Rochelle chargée de la signalisation en mer. Les garde-côtes canadiens avaient signalé la disparition de cette bouée de chenal du Saint-Laurent, surnommée "La perle", le 13 octobre 2016. "Elle a été localisée le 2 février par un premier aéronef, puis une seconde fois par un avion de la base d'aéronautique navale de Lann-Bihoué, dans le Morbihan, à 55 milles (101 km) à l'ouest des Sables-d'Olonne, en Vendée", a indiqué la préfecture maritime de l'Atlantique