Une ado de 14 ans soupçonnée d'être partie en Syrie

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avec AFP , modifié à
La jeune fille vit à Argenteuil, dans le Val-d'Oise. Elle n'est pas rentrée chez elle après les cours mercredi et a laissé une lettre sans équivoque.

INFO. Il n'y a visiblement pas d'âge pour partir en Syrie. Une enquête a été ouverte jeudi après la disparition d'une adolescente de 14 ans vivant à Argenteuil, dans le Val-d'Oise, soupçonnée d'être partie pour la Syrie, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information de France bleu. Le parquet de Pontoise est actuellement en charge du dossier. Le procureur a demandé à en être dessaisi au profit du parquet anti-terroriste de Paris.  

Une lettre pour expliquer sa volonté de rejoindre la Syrie. L'adolescente, une jeune musulmane scolarisée dans un collège de la ville, "n'est pas rentrée après sa journée de cours mercredi", a expliqué une source proche du dossier. "Vers 18 heures, elle a envoyé un texto à ses parents pour leur dire de regarder sous son matelas, dans sa chambre. Son père y a trouvé une lettre.

Selon les informations d'Europe 1, elle y indique clairement sa volonté de rejoindre la Syrie. Mercredi soir, son portable ne "bornait" déjà plus en France et avait été repéré dans un pays européen. Jeudi, l'appareil était inactif.

Un comportement différent depuis peu. Selon une source policière, l'adolescente, issue d'un milieu musulman modéré, n'a laissé paraître aucun signe d'un possible départ. Elle n'avait "jamais manifesté jusque-là sa volonté de partir à l'étranger pour des raisons religieuses", a confirmé la source proche du dossier.

Selon ses parents, elle était depuis quelque temps plus réservée et portait "une tenue traditionnelle", a ajouté cette source. Selon nos informations, elle s'était montrée désireuse de porter le voile intégral et reprochait à ses parents d'être de mauvais musulmans. 

Une centaine de femmes impliquées en France. La France fait face à une hausse accélérée et préoccupante de départs vers la Syrie, selon le ministère de l'Intérieur, avec "plus de 740 personnes détectées comme appartenant à ces filières", dont près de 300 sont actuellement en Syrie. Une centaine de femmes est également concernée par ces filières. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé en avril une série de mesures pour tenter de dissuader les candidats français au djihad de partir.

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