Un trentenaire condamné à 12 mois de prison pour avoir roué de coups deux anciens professeurs

Tribunal correctionnel de Toulouse crédit : capture d'écran Google Street View - 1280
L'agresseur a été condamné à une peine de prison avec sursis assortie d'une obligation de soins. © capture d'écran Google Street View
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M.R. , modifié à
Le trentenaire n'avait pas supporté de se voir refuser l'accès au master 2.

Un homme a été condamné à douze mois de prison avec sursis jeudi par le tribunal correctionnel de Toulouse pour avoir roué de coups deux professeurs qui lui avaient refusé le passage en master 2, rapporte La Dépêche. Il était aussi jugé pour des atteintes sexuelles sur deux femmes.

Un déchaînement de violence. En novembre dernier, un professeur de psychologie de l'Université de Toulouse trouve l'un de ses anciens élèves devant chez lui. Une discussion s'engage alors entre l'étudiant de 34 ans et son ancien professeur. Le trentenaire veut savoir pourquoi il avait été refusé en master 2. L'entrevue tourne mal. L'étudiant assène coups de poing, de pieds et de tête à son ancien professeur. La victime a eu deux jours d'interruption totale de travail.

Le lendemain, c'est un autre professeur qui fait les frais de la rancune de l'étudiant. Victime lui aussi de coups, on lui a accordé trois jours d'interruption totale de travail. Le déchaînement de violence est d'autant plus difficile à comprendre que le refus remonte à deux ans.

Agression sexuelle. Le lundi suivant, au cours d'un footing, cet homme agresse une jeune femme en lui passant une main au niveau de l'entrejambes. La victime voit son agresseur entrer dans un immeuble et prévient la police. Arrivés sur place, les agents interpellent le suspect. C'est à ce moment-là qu'une voisine du trentenaire explique qu'il la harcelait sexuellement depuis plusieurs mois.

"Un personnage déroutant et inquiétant", pour le procureur. Pour l'ensemble de ces faits qu'il a reconnus à la barre, le prévenu a été condamné à douze mois de prison avec sursis assortis d'un suivi sociopsychologique pendant trois ans avec obligation de soins. L'expert psychiatrique avait fait état "d'une dangerosité psychiatrique" et de "tendances érotomaniaques" (qui désignent l'illusion délirante d'être aimé par quelqu'un). L'avocate de l'une des victimes avait requis un an de prison ferme tandis qu'une autre réclamait 5.000 euros de dommages et intérêts.