Un trafic international de voitures démantelé

Les malfaiteurs maquillaient les véhicules volés avant de les envoyer dans les pays de l'Est.
Les malfaiteurs maquillaient les véhicules volés avant de les envoyer dans les pays de l'Est. © MAXPPP
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et Pierre de Cossette
Les malfaiteurs maquillaient les véhicules avant de les envoyer dans les pays de l'Est.

L'info. Elles étaient maquillées comme des voitures volées. La sûreté départementale des Yvelines a démantelé un trafic international de voitures haut de gamme volées entre la France et des pays de l'ex-Union soviétique. Trois hommes, biélorusses et ouzbeks, ont été mis en examen. Le préjudice est estimé à deux millions d'euros.

Une découverte fortuite. C'est par hasard que les enquêteurs du commissaire Thomas Boudault de la sûreté départementale des Yvelines ont découvert ce réseau. Au mois de juin dernier, ils perquisitionnent un hangar, pensant y retrouver une voiture volée, localisée grâce au tracker (un système de géolocalisation, ndlr) dont elle est équipée.

La surprise est de taille lorsqu'en fait ils découvrent une dizaine de voitures de gros modèle, essentiellement des 4x4. Tous les véhicules sont déclarés volés. Au cours de l'enquête, les policiers identifient deux autres hangars, en Seine-et-Marne et dans l'Eure-et-Loire.

Une "organisation paramilitaire". Les enquêteurs parviennent à remonter la filière et interpellent une équipe chevronnée, pilotée depuis la Biélorussie. "C'est vraiment une organisation paramilitaire, avec un 'général' qui commande depuis la base arrière l'ensemble des trafics qui ont lieu en Allemagne, en Espagne ou en France. Et ensuite, dans chaque pays, vous avez des hommes de main qui volent les véhicules et d'autres qui les maquillent dans des hangars", détaille le commissaire Thomas Boudault au micro d'Europe 1.

Des voitures maquillées. Restait ensuite à maquiller les voitures pour les faire passer pour neuves. "En gros, ils changent les plaques d'immatriculation, ils refrappent des numéros de série et ils réinitialisent les compteurs en cyrillique", précise le commissaire. Les malfaiteurs étaient équipés pour cela, entre autres, des ordinateurs ultra sophistiqués capables de toucher à l'électronique, au tableau de bord ou encore de démarrer les voitures sans avoir la clé.