Un moniteur d'auto-école flashé à 214 km/h

Contrôlé à plus de 200km/h, le moniteur d'auto-école risque sa licence.
Contrôlé à plus de 200km/h, le moniteur d'auto-école risque sa licence. © MAXPPP
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avec Jessica Jouve
Déjà flashé en grand excès de vitesse, il risque de perdre son habilitation professionnelle.

Il voulait tester la puissance de sa nouvelle voiture, une Mercedes. C’est l’excuse qu’a avancé un automobiliste de 28 ans, contrôlé samedi à plus de 200 km/h au lieu des 130 km/h autorisés sur l'autoroute A16, à la hauteur de Pont-de-Metz, dans la Somme.

Non seulement une telle vitesse était difficilement excusable, mais en plus le chauffard s’est révélé être moniteur d’auto-école.

Contrôlé à 214 km/h

Au volant de sa Mercedes, il a été contrôlé à 214 km/h aux jumelles laser, mais les gendarmes ont retenu la vitesse de 203 km/h. L'automobiliste, habitant le Val-d'Oise, a fait l'objet d'une mesure de rétention de son permis de conduire, tandis que son véhicule a été immobilisé et placé à la fourrière.

Ce conducteur a par ailleurs indiqué aux gendarmes qu'il avait déjà été verbalisé dans le passé pour un grand excès de vitesse. Selon Le Courrier Picard, il avait été contrôlé en 2008 à 193 km/h.

"Injustifiable pour un moniteur d’auto-école"

Le préfet a 72 heures pour décider d'une suspension administrative de son permis de conduire, qui peut atteindre six mois. Un scénario très probable, comme l’a expliqué à Europe 1 le directeur du cabinet de la préfecture d’Amiens.

"On sera évidemment en lien étroit avec la préfecture du Val d’Oise pour faire en sorte d’examiner si son habilitation à être moniteur d’auto-école ne peut pas être retirée, compte tenu de son comportement injustifiable pour un moniteur d’auto-école", a détaillé Matthieu Garrigue-Guyonnaud.

"C’est plutôt rare et cela justifie d’autant plus la fermeté qui a été celle du préfet, en voulant suspendre à la fois son permis et en immobilisant son véhicule", a-t-il poursuivi. Le conducteur risque 3.700 euros d’amende, une suppression de son permis pendant trois ans, voire même trois mois de prison. Le tribunal de grande instance en décidera en septembre.