Un migrant soudanais blessé par balle dans la nuit sur l'autoroute qui dessert Calais

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Image d'illustration © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
L'homme de 34 ans a été blessé légèrement à la jambe droite par arme à feu" sur une aire de l'A16. 

Un migrant soudanais de 34 ans a été pris à partie dans la nuit de mardi à mercredi par un groupe de Kurdes qui l'ont blessé par balle près de Marquise (Pas-de-Calais), sur une aire de l'autoroute A16 qui dessert Calais, a-t-on appris de sources concordantes.

Transporté à l'hôpital de Boulogne. "Un migrant soudanais de 34 ans a été pris à partie par un groupe de migrants kurdes cette nuit sur l'aire de l'Epître sur l'autoroute A16", a dit la préfecture du Pas-de-Calais. "L'un des individus de ce groupe a tiré à plusieurs reprises en direction de ce migrant qui a été blessé légèrement à la jambe droite par arme à feu", a poursuivi cette source. Le migrant s'est ensuite réfugié à la gare de Marquise-Rinxent, où il a été découvert vers 03h30 par les gendarmes, et transporté par les secours à l'hôpital de Boulogne-sur-Mer, a relaté la préfecture.

Une rixe ou un règlement de compte ? Le calibre de la balle n'a pas encore été déterminé, a indiqué le parquet de Boulogne-sur-Mer, où une enquête a été ouverte et confiée au commissariat central de Calais. "Cela ressemble à une rixe ou un règlement de compte", qui sont monnaie courante cette dernière semaine, a expliqué le parquet. Depuis fin juillet, deux migrants sont morts lors de rixes, un phénomène qui n'existait pas auparavant. Dans la nuit du 22 au 23 août, une rixe avait éclaté entre migrants afghans et soudanais, faisant un mort et un blessé parmi ces derniers, alors qu'ils revenaient de la rocade portuaire.

6.900 migrants présents dans la "Jungle". Dans la nuit du 25 au 26 juillet, un migrant éthiopien avait été retrouvé mort alors que se déroulait une rixe aux abords de la "Jungle". La préfecture dénombre désormais 6.900 migrants dans la "Jungle", un chiffre record en progression de 53% par rapport à la mi-juin. Des associations parlent quant à elles de 9.106 migrants, estimant que cette concentration inédite de réfugiés sur un espace réduit accroît les risques d'incidents graves.