Un meurtre déguisé en rapt pour obtenir 500.000 euros

© AFP
  • Copié
Chloé Pilorget-Rezzouk
Un ouvrier agricole soupçonné d'avoir étranglé son patron comparaît devant la cour d'assises de la Haute-Garonne. Il aurait tenté de déguiser le crime en enlèvement pour toucher une rançon.

Pas moins de 500.000 euros. C'est la somme qu'aurait dû toucher Philippe G. si son plan s'était déroulé comme prévu. Cet employé agricole est accusé d'avoir assassiné son patron, en août 2011, dans le petit village de Villeneuve-Lécussan, en Haute-Garonne. Il aurait alors tenté de déguiser la disparition de son chef pour récupérer de l'argent, rapporte La Dépêche du midi.

Faux rapt, véritable meurtre. Endetté jusqu'au cou, l'homme de 45 ans avait fait croire au rapt de son patron, Jean Ibos, afin de percevoir une rançon de 500.000 euros. C'est l'ouvrier agricole lui-même qui avait mené les enquêteurs au corps de la victime, retrouvée étranglée dans un champ de maïs le 21 août, après trois jours de recherches infructueuses. Philippe G. aurait tué son patron, âgé de 75 ans, suite à "une réflexion sur sa fille", relate le quotidien local. 

Trahi par ses SMS. Alors que le septuagénaire lui avait déjà avancé 60.000 euros, Philippe G. avait envoyé une lettre puis échangé des messages avec le fils de son patron afin de récupérer une rançon. Un enlèvement par l'ETA avait même été évoqué pour brouiller les pistes. Mais les enquêteurs ont pu confondre Philippe G. en localisant les messages, qui avaient été envoyés depuis le téléphone portable de l'ouvrier. Pour se défendre, ce dernier avait alors expliqué être lui-même une victime des ravisseurs, mais cette hypothèse quelque peu farfelue n'avait pas convaincu les enquêteurs.

Le verdict sera rendu mercredi.