Un Marseillais otage pendant six jours

Près de 200 policiers, dont le Raid, ont été mobilisés pour la libération du buraliste marseillais.
Près de 200 policiers, dont le Raid, ont été mobilisés pour la libération du buraliste marseillais. © MAXPPP
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avec Alain Acco , modifié à
Un homme enlevé le 8 décembre a été libéré mardi par un important dispositif policier.

Le secret avait été bien gardé par les forces de l’ordre. Mardi matin, le frère d'un buraliste marseillais a été libéré après un rapt de six jours. L’homme était totalement inconnu des services de police, ce qui exclut l’hypothèse d’un petit voyou enlevé pour ne pas avoir payé ses dettes.

Ses ravisseurs exigeaient une rançon d’un million d’euros. L'homme, âgé de 36 ans, avait été enlevé devant le bureau de tabac de son frère. Il a été libéré suite à la mise en place d’un très important dispositif policier. La Police judiciaire de Marseille était en effet assistée du Raid, spécialement descendu de Paris avec le GIPN et de la direction nationale de la police judiciaire. Soit au total, près de 200 policiers mobilisés.

L’otage est sain et sauf. On ne sait pas pour l’heure s’il a été maltraité par ses ravisseurs. Il était détenu dans une maison à Célony, près d’Aix-en-Provence, où l’opération de libération a eu lieu. "La remise de rançon était prévue mardi après-midi. On a donc décidé de passer à l'action pour sauver l'otage et interpeller les auteurs du rapt", a déclaré le directeur interrégional de la police judiciaire de Marseille, Roland Gauze.

Un réseau démantelé

Treize personnes ont déjà été interpellées. Lors des perquisitions, la police a saisi plusieurs armes dont un pistolet mitrailleur et trois pistolets automatiques, de l'argent et entre 500 et 600 grammes de cocaïne.

Les suspects sont loin d'être des amateurs. Ils sont membres présumés d'un réseau soupçonné d'être à l'origine de plusieurs règlements de comptes dans la région marseillaise, dont certains étaient activement recherchés depuis trois ans.

"L'hypothèse est celle d'une équipe actant dans le domaine des stupéfiants qui a décidé de faire de l'argent et d'assurer sa notoriété par le rapt", a encore dit Roland Gauze. "On est sur du caïdat de cité, mais rien ne permet en l'état des investigations de dire que cette bande est liée à des braquages ou à des règlements de compte".

Installés dans des villas cossues de la région aixoise, certains avaient également des propriétés en Espagne, selon une source proche de l'enquête. La garde à vue des suspects est susceptible de durer jusqu'à 96 heures.