Un jeune myopathe empêché de prendre un vol Transavia : "C'était vraiment choquant de devoir sortir et débarquer"

© KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Pierre-Baptiste Vanzini, édité par Romain David , modifié à
Nassim et sa mère ont dû quitter l'avion où ils avaient pris place mercredi pour aller au Maroc, le commandant de bord ayant refusé de décoller avec les appareils respiratoires du jeune homme.

Les vacances de Nassim ont bien failli virer au cauchemar. Ce jeune myopathe de 22 ans a été débarqué mercredi d'un vol Transavia effectuant la liaison entre Nantes et le Maroc. La raison : les appareils dont le malade a besoin pour respirer ont été refusés à bord.

"On avait prévenu". Après avoir subi une trachéotomie, Nassim doit avoir en permanence avec lui cinq appareils médicaux. Or, la compagnie aérienne ne les autorise pas à bord de ses avions, ce que cet étudiant en droit et sa mère n'ont appris qu'une fois installés à leurs places, après avoir passé l'ensemble des contrôles. Le jeune homme assure pourtant avoir écrit plusieurs courriers pour faire part de son état. "On avait prévenu, je m'étais renseigné au préalable. C'est ce qui fait que j'ai pris mon billet avec cette compagnie, sinon je me serais renseigné ailleurs", indique-t-il à Europe 1.

Débarquement immédiat. Seul maître à bord, le pilote refuse alors de lancer ses moteurs avec un tel appareillage en cabine. "Le commandant de bord a été catégorique, et a dit qu'il ne pouvait pas les transporter. J'étais installé, j'étais prêt à décoller. C'était vraiment choquant de devoir sortir et débarquer devant tout le monde", se souvient Nassim.

Une autre compagnie. L'histoire du garçon a rapidement enflammé les réseaux sociaux et, finalement, Transavia qui voulait se borner à rembourser les seules taxes d'aéroport a trouvé des places sur une autre compagnie qui a accepté de prendre les équipements médicaux. Le jeune homme doit décoller vendredi soir à 17 heures. Après ce faux départ, ses vacances peuvent enfin commencer !