Un homme reconnaît deux fausses alertes

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L'homme interpellé lundi matin n'a pas le profil d'un terroriste. Il s'agirait de canulars.

C'est un homme plutôt "simple d'esprit" et qui mériterait "d'être suivi par un psychiatre", selon ses voisins. L'homme de 53 ans qui a été arrêté lundi matin vers 6 heures dans un foyer Sonacotra de Meudon, dans les Hauts-de-Seine, dans le cadre de l’enquête sur plusieurs fausses alertes à la bombe données la semaine dernière n'a donc rien d'un terroriste.

Deux fausses alertes

Selon les informations recueillies par Europe 1, il a reconnu être l'auteur de deux fausses alertes à la bombe visant la gare Saint-Lazare, jeudi et vendredi dernier. Ces deux alertes à la bombe n'avait pas été rendues publiques Le trafic des trains n'avait pas été interrompu, ni la gare évacuée. L'homme avait d'abord appelé la police jeudi depuis une cabine téléphonique du 8ème arrondissement de Paris.

Vendredi, à 12h39, c'est depuis un téléphone situé dans le couloirs de la station de métro Havre-Caumartin qu'il appelle la salle d’information et de commandement de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) et prétend "qu'une bombe va exploser gare Saint-Lazare".

Un homme connu de la police

La cabine téléphonique à partir de laquelle l’appel a été lancé est très rapidement localisée. Des équipes cynophiles de la DSPAP et de déminage du laboratoire central de la Préfecture de Police ont été envoyées immédiatement sur place. En analysant les bandes de vidéo-surveillance de la station de métro, puis grâce aux empreintes digitales relevées sur le téléphone, la police remonte jusqu'à cet homme, connu pour des petits délits.

L'homme n'a pas reconnu avoir passé d'autres appels prévenant de fausses alertes, notamment celle du 27 septembre. La gare Saint-Lazare avait été évacuée après un autre appel anonyme à la police signifiant la présence d’une bombe dans le bâtiment. La RATP faisait état d’un "colis suspect" sur son site internet. Des équipes spécialisées avaient été envoyées sur place pour inspecter les lieux. Mais cette alerte s’est révélée être sans fondement.

Depuis le début de l’année 2010, on a déjà atteint le nombre d'appels pour une alerte à la bombe ou des menaces d’attentat enregistré pour toute l’année 2009, soit 39. Les appels malveillants sont punis de 6 mois d’emprisonnement et 7.500 euros d’amende.