Un Français, soupçonné d'avoir projeté un attentat avec deux frères belges, mis en examen

L'homme a été arrêté lors d'une opération antiterroriste franco-belge. (Illustration)
L'homme a été arrêté lors d'une opération antiterroriste franco-belge. (Illustration) © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Ce Français de 42 ans est suspecté d'avoir préparé une action violente avec deux frères belges. 

Un Français de 42 ans, soupçonné d'avoir projeté un attentat à l'aide d'un important arsenal avec deux frères belges, a été mis en examen et écroué dimanche. Interpellé près de Lille dans la nuit de mardi à mercredi, il a été notamment mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et "acquisition, détention et transport d'armes", a précisé une source judiciaire.

Dans cette même enquête, deux frères belges, Akim et Khalid S., avaient été arrêtés à Anderlecht, en Belgique, et inculpés mercredi pour "participation à un groupe terroriste". Un arsenal composé de kalachnikovs et détonateurs, ainsi que d'uniformes de police, a été découvert en Belgique.

Des suspects toujours recherchés. Plusieurs suspects sont toujours recherchés en Belgique, selon une source proche du dossier. Incarcéré à quatre reprises pour des faits de vols et violences, le Français, sorti de prison en mai 2015, avait été repéré pour s'être radicalisé pendant sa détention et placé sous surveillance par les services de renseignement français.

Les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avaient alors observé plusieurs allers-retours du suspect entre la France et la Belgique et l'avaient aperçu avec d'autres protagonistes, dont les frères S., eux aussi connus pour leur radicalisation, en train de manipuler des sacs dans un garage d'Anderlecht.

"La crainte d'un passage à l'acte imminent." "La crainte d'un passage à l'acte imminent en France ou en Belgique a conduit à la vague d'interpellations", a relevé une source proche de l'enquête, précisant qu'"aucune cible n'a été à ce jour identifiée". Le projet semblait toutefois bien avancé : un arsenal constitué de trois kalachnikovs, d'un fusil à pompe, de trois armes de poing, de quatre détonateurs et de munitions a été retrouvé dans un des box du garage ainsi que des uniformes de police, d'agent de sécurité et de secouriste. 

En garde à vue, le suspect a reconnu connaître les deux frères, mais nié tout projet terroriste. Des vidéos de propagande djihadiste, d'attaques kamikazes, ou contenant des messages contre l'Occident ont été retrouvées dans son ordinateur.