Un des "héros" de l'attentat de Nice placé en détention

Un tribunal. Image d'illustration.
Un tribunal. Image d'illustration. © MEHDI FEDOUACH / AFP
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avec AFP
Dimanche dernier, cet homme, récidiviste, s'est armé d'un couteau et a exercé des violences sur son ex-compagne et le patron de cette dernière.

Le tribunal correctionnel de Nice a placé mercredi en détention provisoire Gwenaël Leriche, un des "héros" de l'attentat du 14 juillet, poursuivi pour des violences commises dimanche contre son ex-compagne et l'employeur de celle-ci. 

Couteau, violences et récidive. Gweanël Leriche est poursuivi pour s'être rendu dimanche 7 août sur le lieu de travail de son ex-compagne, armé d'un couteau à cran d'arrêt, et d'avoir exercé des violences contre elle et le gérant des lieux. Présenté en comparution immédiate, il a demandé un délai afin de préparer sa défense. Le tribunal, pour éviter la réitération de ces actes, l'a placé en détention provisoire jusqu'au 12 septembre, date à laquelle l'affaire sera jugée au fond. L'homme est en état de récidive légale, ayant déjà été condamné en 2014 pour des violences sur son ex-compagne, avec laquelle il a eu un enfant, une condamnation pour laquelle il avait obtenu alors une dispense de peine.

Il a sauvé une vie le 14 juillet. Ce jeune homme de 27 ans s'était fait connaître il y a quelques jours après avoir reçu le 25 juillet la médaille de la Ville de Nice pour un acte de courage commis lors de l'attentat de Nice sur la promenade des Anglais. Le 14 juillet dernier, alors qu'il faisait la fête sur la plage avec des amis, il avait poursuivi le camion sur la promenade avant de plaquer au sol un passant qui aurait pu être touché par une balle perdue lorsque les policiers ont tiré sur le terroriste au volant du camion meurtrier.

Besoin d'"un psy, pas de la prison". Pour sa défense au tribunal, Gwenaël Leriche a évoqué justement le contexte du 14 juillet, expliquant ne pas avoir dormi pendant quinze jours après l'attentat et avoir été placé en arrêt de travail, ajoutant qu'il avait consulté la cellule de crise psychologique et que ses problèmes d'alcool récurrents n'en avaient été qu'accrus. Au moment d'être conduit en prison par les policiers, Gweanël Leriche a crié aux juges qu'il avait besoin "d'un psy, et pas de la prison", avant d'insulter copieusement son ex-compagne, des propos que le tribunal a aussitôt consignés.