Un bâtiment saccagé à l'Université de Bordeaux en marge de la manifestation contre la loi El Khomri

Des inscriptions à caractère antisémite et des dégradations ont notamment été constatées.
Des inscriptions à caractère antisémite et des dégradations ont notamment été constatées. © NICOLAS TUCAT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Un groupe de casseurs a commencé à dégrader le bâtiment universitaire alors qu'une réunion d'étudiants avait lieu. Un tag antisémite a notamment été dessiné.

Tags, matériel mis en pièces ou volé... Après la manifestation bordelaise contre le projet de loi de Travail, alors qu'une assemblée générale d'étudiants était en cours, le bâtiment du collège des sciences humaines de l’université de Bordeaux a fait les frais d'un groupe de casseurs, mercredi et dans la nuit de mercredi à jeudi. Les cours ont été suspendus jeudi.

Croix gammée. Les dégâts sont significatifs : "murs tagués, portes défoncées, matériel volé ou saccagé et un ascenseur vandalisé", a listé l'Université. "Une bande de voyous est entrée dans les locaux d'un bâtiment du collège des Sciences humaines et ont saccagé les locaux, au cours de la soirée et de la nuit de mercredi à jeudi", a précisé l'Université qui "condamne fermement ces agissements sur un bâtiment dédié à l'enseignement".Sur les murs, des dizaines de tags mal orthographiés, se réclamant entre autres de l'"autodéfense populaire", proclamaient: "nik l'état d'urgence!", a constaté sur place une journaliste de l'AFP. "Dieu pardonne. Pas le prolétariat", pouvait-on lire en gros caractères blancs, sur une banderole noire déployée sur la façade du bâtiment. A l'étage abritant l'école de psychomotricité, une croix gammée avait été dessinée sur le front d'un nourrisson en plastique. 

Chiffrer les dégâts. "Une enquête de police est en cours", a-t-on précisé à l'Université qui n'était pas encore en mesure de chiffrer les dégâts. "Nous sommes en train de les évaluer et de réorganiser le plus rapidement possible les cours et de remettre les locaux en ordre de marche et aux normes de sécurité". Les casseurs n'ont pas encore été identifiés.

Mercredi après-midi, près de 10.000 personnes, selon la police, 15.000, selon les syndicats organisateurs, avaient manifesté dans le calme dans les rues de Bordeaux contre le projet de réforme du Code du travail.