Tuerie de Chevaline : "cela ne peut en aucun cas être lui"

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avec Jean-Luc Boujon , modifié à
TEMOIGNAGE E1 - Le frère de l'ex-policier municipal arrêté mardi se confie au micro d'Europe 1. Pour lui, l'homme n'a rien à voir avec la tuerie.

L'INFO. Il ressemble au motard du portrait-robot et serait un collectionneur d'armes potentiellement impliqué dans un trafic. Voilà tout ce que semblaient tenir les enquêteurs contre l'ancien policier municipal arrêté mardi dans le cadre de l'enquête sur la tuerie dite de Chevaline, survenue en septembre 2012, en Haute-Savoie. Mercredi, le procureur d'Annecy, a nuancé l'importance de cette arrestation en précisant que l'affaire n'était "pas encore élucidée". Plus tard dans la journée, on apprenait également que l'ADN  de ce suspect ne correspondait pas aux profils génétiques isolés sur la scène de crime.

>> Europe 1 a pu s'entretenir avec le frère de l'ex-policier. Il décrit un homme incapable de commettre un tel geste.

"Mon frère est quelqu'un d'intègre ". "Ça ne lui correspond pas du tout. "Ni le caractère décrit, ni le portrait-robot ne lui ressemblent. Je tombe des nues et j'ai les jambes sciées", confie-t-il. "Mon frère est quelqu'un d'intègre, quelqu'un de volontaire qui, dès l'âge de 17 ans et demi, a voulu faire son service militaire dans la Gendarmerie nationale", raconte-t-il au micro d'Europe 1. "Il a ensuite décidé d'entrer à la police municipale de Menthon-Saint-Bernard pendant plus de vingt années. Il était également réserviste de la gendarmerie. C'était quelqu'un qui était proche de tout le monde pour rendre service", assure le frère de l'homme arrêté.

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"Je n'ai jamais vu les armes de collection". "Je n'étais pas au courant du fait qu'il était amateur d'armes : je savais qu'il aimait la chasse, il a beaucoup de copains chasseurs. En revanche je n'ai jamais vu les armes de collection", assure-t-il. "Cela ne peut en aucun cas être lui. J'ai toute confiance en lui", poursuit-il. "Il y a peut-être des personnes qui ne l'aimaient pas. C'est vrai que l'on ne peut pas plaire à tout le monde. C'est quelque chose qui a été monté de toutes pièces", affirme le frère avant d'ajouter : "j'ai confiance en la justice : je sais qu'ils vont faire le nécessaire et je pense  que je retrouverai mon frère rapidement".

"Il n'a pas fréquenté les lieux du crime ce jour-là". L'ancien policier municipal conteste d'ailleurs lui-même "toute participation" dans ce quadruple meurtre, a indiqué jeudi son avocat. "Il dit qu'il n'est pour rien dans l'affaire. Il conteste toute participation et dit qu'il n'a pas fréquenté les lieux du crime ce jour-là", a déclaré Me Marc Dufour, dont le client est toujours en garde à vue à la gendarmerie de Chambéry. L'ancien policier de Menthon-Saint-Bernard nie par ailleurs tout lien avec les victimes.

Interrogé sur un éventuel alibi, Me Dufour a indiqué que les prochaines auditions allaient justement porter sur "son emploi du temps du 5 septembre 2012", jour de la tuerie. "On rentre dans le dur, les éléments plus techniques, de fond", a dit l'avocat.

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