Il n'a pas supporté d'être éconduit à deux reprises. Le marginal de 20 ans mis en examen pour le meurtre de Marie-Jeanne Meyer, une jeune joggeuse tuée en Ardèche en juin 2011, a pour la première fois expliqué les motivations de son acte, vendredi.
"Elle l'a repoussé"
"Il explique qu'ils ont discuté pendant une demi-heure, qu'il lui a fait visiter le campement où il vivait et qu'il lui aurait fait des avances. Il a tenté de l'embrasser à deux reprises et elle l'a repoussé", a rapporté vendredi Bernard Marchal, le procureur de la République d'Avignon. C'est alors que, pris d'une "poussée de violence", le jeune homme lui a "porté plusieurs coups de couteau au ventre qui ont provoqué la mort".
Lors de sa première audition, Anthony Draoui avait reconnu avoir tué Marie-Jeanne seul, après l'avoir rencontrée de façon fortuite, mais il "n'était pas rentré dans les détails ni du meurtre, ni de ses motivations", selon le procureur. Actuellement écroué à la prison du Pontet après sa mise en examen pour "homicide volontaire" le 8 juin, le jeune homme a confirmé ses aveux lors d'un interrogatoire sur le fond, mené jeudi et vendredi, a affirmé Bernard Marchal.
Il avait été interpellé presque un an après les faits dans un train alors qu'il tentait de fuir en Espagne, a confié au juge d'instruction "qu'il avait des blancs". Marie-Jeanne Meyer, 17 ans, avait disparu le 18 juin 2011 après être partie faire un jogging dans la campagne de Tournon-sur-Rhône. Son corps, partiellement carbonisé et enterré dans un trou, avait été découvert peu après.