Trois syndicalistes d’Arcelor auditionnés

Trois syndicalistes de l'aciérie ArcelorMittal de Florange, en Moselle, ont été entendus pendant près de deux heures, vendredi, au commissariat de Thionville.
Trois syndicalistes de l'aciérie ArcelorMittal de Florange, en Moselle, ont été entendus pendant près de deux heures, vendredi, au commissariat de Thionville. © MAXPPP
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Frédéric Frangeul avec Frédéric Michel , modifié à
Ils sont visés par une plainte évoquant des menaces de mort lors du blocage à Florange.

Ils sont visés par une plainte et des mains courantes évoquant des "menaces de morts". Trois syndicalistes de l'aciérie ArcelorMittal de Florange, en Moselle, ont été entendus pendant près de deux heures, vendredi, au commissariat de Thionville.

Les trois métallos, dont le leader de la CFDT Edouard Martin, ont été interrogés sur des menaces qu'ils auraient proférées mercredi, lors du blocage des bâtiments administratifs du site, à l’encontre de plusieurs cadres de l’entreprise et d’un membre du service de sécurité.

"Une manœuvre de la direction"

Une cinquantaine de salariés d’ArcelorMittal avaient fait le déplacement à Thionville pour soutenir leurs collègues. Les maires socialistes de Thionville et de Florange, ainsi qu'un responsable de la fédération mosellane du Parti socialiste, ont également apporté leur soutien aux trois syndicalistes.

"Ils nous accusent de menaces de mort, on sait que c’est faux", s’est insurgé Antoine, l’un des salariés mis en cause,  au micro d’Europe 1." C’est une manœuvre de la direction pour que les autres salariés aient peur des représailles de la société", a-t-il ajouté.

"ArcelorMittal cherche à nous intimider avec ce coup monté", a renchéri Edouard Martin. "Tous les moyens sont bons. Ils viennent au contraire d'injecter du fioul dans la lutte des salariés", a-t-il ajouté.

Les salariés promettent de nouvelles actions

C’est désormais au parquet de Thionville de décider des suites à donner à cette affaire. A l'issue des auditions des syndicalistes, il peut choisir d'ouvrir une enquête préliminaire ou au contraire de classer l'affaire.

De leur côté, les salariés d’ArcelorMittal promettent de nouvelles actions. Ils se réuniront lundi à Florange pour une assemblée générale.