Trois hommes arrêtés dans le cadre d'une opération antiterroriste

L'un des hommes a été arrêté dans un immeuble de Clermont-Ferrand.
L'un des hommes a été arrêté dans un immeuble de Clermont-Ferrand. © AFP
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avec Guillaume Biet , modifié à
Trois hommes âgés de 19, 27 et 30 ans ont été arrêtés mardi matin à Clermont-Ferrand, à Marseille et en région parisienne, dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en janvier. 

Trois hommes ont été arrêtés en différents points du territoire, mardi matin, dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par la section antiterroriste du parquet de Paris il y a un mois. 

Surveillés depuis plusieurs semaines. Selon les informations d'Europe 1, les trois suspects, âgés de 19, 27 et 30 ans étaient connus des services de renseignement en raison de leurs liens avec la mouvance islamiste radicale. Tous trois se trouvaient dans le collimateur des policiers depuis plusieurs semaines, d'où l'ouverture d'une enquête. Mais l'étau s'est resserré autour d'eux après l'interpellation, il y a une dizaine de jours, d'un trio de terroristes présumés, dont une mineure de 16 ans, dans l'Hérault.  

Marseille, Clermont-Ferrand et Créteil. Après l'opération de Montpellier, deux des trois suspects, qui échangeaient beaucoup sur les réseaux sociaux, ont évoqué dans des messages leur souhait de se mettre au vert. C'est ce qui a poussé les enquêteurs de la DGSI, épaulés par le Raid, à déclencher des arrestations simultanées à Marseille, Clermont-Ferrand et en région parisienne, près de Créteil, tôt mardi matin. 

Deux armes factices et une grenade. D'après nos informations, le leader présumé du trio était le plus jeune, tout juste majeur, vivant à Marseille. Plusieurs perquisitions ont été menées par les enquêteurs, mardi matin. À Clermont-Ferrand, dans le quartier de la Fontaine du Bac, les policiers ont fait appel en urgence à des démineurs, dépêchés de Lyon par hélicoptère. Plus de peur que de mal : sur place, ils n'ont trouvé que deux armes factices et une grenade à plâtre. Si les trois hommes ne semblaient donc pas en mesure de préparer un attentat imminent, leurs intentions réelles restent inconnues. Leur garde à vue, actuellement en cours, devrait notamment permettre d'établir des liens éventuels avec d'autres protagonistes. 

Une menace "très élevée". La France, placée sous le régime d'état d'urgence depuis les attentats djihadistes de novembre 2015, fait toujours face à une menace terroriste "très élevée". Le 3 février, un Égyptien de 29 ans avait attaqué, une machette dans chaque main, des militaires au carrousel du Louvre à Paris, en criant "Allah Akbar". Une semaine après, les services antiterroristes avaient interpellé dans le sud du pays quatre personnes dont une adolescente, soupçonnées de vouloir commettre un attentat "imminent" en France. Du TATP, un explosif artisanal puissant prisé des djihadistes, avait été saisi par les enquêteurs.