Trois interpellations à Thiais

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avec Pierre De Cossette , modifié à
Lundi, un lycéen de 17 ans avait été passé à tabac et blessé au cutter.

Le gymnase du lycée Guillaume-Apollinaire de Thiais, dans le Val-de-Marne, a été le théâtre lundi d’une agression particulièrement violente. De quatre à six personnes, masquées par des capuches, se sont introduites dans l’établissement et ont agressé un adolescent de 17 ans, selon une source policière. Le jeune homme a été frappé à plusieurs reprises et, surtout, a reçu un coup de cutter sur une oreille.

Trois personnes, dont deux mineurs ont été interpellées mercredi matin et placées en garde à vue dans le cadre de l'agression d'un lycéen de 17 ans, lundi matin, à Thiais. Agés de 17 et 18 ans, les trois hommes sont domiciliés à Choisy-le-Roi. Selon les premiers éléments de l’enquête, des rivalités entre deux bandes seraient à l’origine de l’agression. La victime avait déjà été agressée il y a un an et avait porté plainte.

Une agression très violente

"Ils ont d'abord aspergé les élèves avec des bombes lacrymogènes, puis ils ont poursuivi un des élèves à l'extérieur du gymnase et l'ont frappé à coups de batte de base-ball et de cutter", a raconté Sophie Richard, le professeur de sports qui faisait cours au moment de l'incident. "La victime avait du sang partout sur ses bras", a déclaré Liliane Dewez, gardienne du gymnase, précisant que les agresseurs étaient entrés "en sautant par dessus les grilles".

Le professeur et plusieurs élèves présents sur place ont tenté de s’interposer. Les agresseurs ont alors diffusé du gaz lacrymogène avant de prendre la fuite. La victime, dont les jours ne sont pas en danger, a été transportée à l’hôpital Lariboisière et a eu dix jours d'interruption de travail.

Manifestation spontanée

Le lycée de Thiais, où les cours ont cessé mardi après l'agression d'un élève, était bloqué mercredi matin par une centaine de lycéens. Invoquant leur "droit de retrait", les enseignants du lycée polyvalent Guillaume-Apollinaire ont arrêté les cours depuis mardi.

Cette agression intervient deux semaines après celle d’un élève de 14 ans au lycée Adolphe-Chérioux situé dans la ville voisine de Vitry-sur-Seine. Depuis, les professeurs de l’établissement refusent toujours de reprendre les cours, au nom de leur droit de retrait.