Treiber inhumé avec sa vérité

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avec Frédéric Michel , modifié à
Les obsèques du meurtrier présumé de Géraldine Giraud et Katia Lherbier ont eu lieu samedi.

Les obsèques ont eu lieu à Soppe-le-Bas, le village de sa famille dans le Haut-Rhin. Jean-Pierre Treiber, le meurtrier présumé qui s'est donné la mort il y a une semaine, a été inhumé samedi en présence de ses proches et de ses amis, sans un regard pour la cinquantaine de journalistes présents.

"Qu'on laisse son âme en paix", a lancé une habitante. Le prêtre a quant à lui rappelé les paroles du Christ : "Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés". Ces paroles "ne sont pas une invitation pour ne pas paraître devant le tribunal des hommes", mais plutôt "une exhortation à ne pas prononcer des jugements hâtifs, pleins de haine à l'égard des autres, et surtout à ne pas les condamner", a-t-il précisé dans son homélie.

Toujours des questions

Le meurtrier présumé de Géraldine Giraud et Katia Lherbier s’est suicidé le 20 février dernier à la prison de prison de Fleury-Mérogis, en région parisienne. A quelques semaines de son procès. Il s’est pendu avec un drap dans sa cellule. Les analyses toxicologiques n’ont pas révélé la présence d'alcool, de médicaments ou de produits stupéfiants.

"Samedi le 20 février 2010, au petit matin, Jean-Pierre a choisi de quitter ce monde, où il ne trouvait plus sa place", indiquent les "proches et amis" du meurtrier présumé, indiquait l’avis de décès publié dans le quotidien mulhousien L'Alsace. "La famille vous prie de l'excuser de ne pas recevoir de condoléances", ajoutait le texte.

Sa mort a déclenché une vive polémique sur les conditions de son incarcération. Jean-Pierre Treiber faisait l’objet d’une attention particulière en prison. Mais il n’avait pas été signalé comme suicidaire alors qu'il avait lui-même évoqué son possible suicide. Sa mort a surtout mis brutalement un terme à cinq années de feuilleton médiatico-judiciaire, marquées entre autres par sa cavale à l’automne dernier.