Trafic de chats volés sur Internet

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Une femme, qui vit dans le Nord, avait mis les chats en vente sur un site de petites annonces.

"C’est la première fois que des voleurs de chats sont confondus", se réjouit Hervé Barbe, le président de l’association nationale contre le trafic des animaux de compagnie (ANTAC), auprès de La Voix du Nord. Deux chats du Pas-de-Calais ont été retrouvés, le 3 mars dernier, par les gendarmes chez un couple du Cateau-Cambrésis, dans le Nord. La femme a reconnu avoir récupéré des chats volés et les avoir mis en vente sur le net.

 

Cet heureux dénouement n’aurait pas été possible sans la pugnacité de Karine Lazzarini, propriétaire de l’un des deux chats volés, Guizmo, un croisé Sacré de Birmanie. Cette habitante de Drocourt, dans le Pas-de-Calais, a découvert, en février dernier, une petite annonce sur Internet, proposant deux chats. Deux chats dont l’un ressemble étrangement à son Guizmo, disparu depuis novembre 2010.

 

Elle alerte alors l’ANTAC, puis la propriétaire de l’autre félin, une Pas-de-Calaisienne également, Emilie Duhamel. Cette dernière, habitante de Marles-les-Mines, avait perdu sa chatte Câline, un croisé Persan noir, en octobre 2010.

Guizmo et Câline amaigris

 

Emilie Duhamel décide alors de mener sa propre enquête. Elle téléphone au numéro laissé dans la petite annonce, et tombe sur une dame qui lui fournit d’étranges explications quant à l’origine des deux chats. "Un jour, on me disait que c'était un professionnel qui les avait donnés, une autre jour, qu'on les avait eu auprès de particuliers : ça ne concordait pas, c'était suspect", explique la propriétaire de Guizmo à La Voix du Nord. Le 2 mars, elle apprend que les animaux sont "indisponibles".

 

Les deux propriétaires se ruent donc à la gendarmerie, le 3 mars au matin, avec des photos de leurs chats, l’annonce publiée sur Internet, et les coordonnées des vendeurs. Les gendarmes prennent l’affaire au sérieux, et se rendent chez le couple du Cateau-Cambrésis. Là, ils retrouvent Guizmo et Câline, amaigris. Un happy-end pour les deux propriétaires éplorées, qui, en dernier recours, étaient même prêtes à payer 250 euros, le prix demandé sur la petite annonce, pour récupérer leurs animaux de compagnie.