Tournantes : "ma vie va reprendre"

Deux des acquittés du procès des tournantes de Fontenay disent leur soulagement.
Deux des acquittés du procès des tournantes de Fontenay disent leur soulagement. © Max PPP
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Chloé Triomphe et , modifié à
- Deux des acquittés devant les assises de Créteil confient être soulagés.

Sur quatorze accusés, dix sont ressortis de la cour d'assises de Créteil blanchis. Le jury a rendu son verdict au procès dit des tournantes de Fontenay-sous-Bois, dans la nuit de mercredi à jeudi. Acquittements et peines légères au vu des accusations très lourdes de viol en réunion, des décisions qui satisfont les acquittés. Deux d'entre eux ont accepté de témoigner sur Europe 1.

"La justice a été rendue"

Pour Jérôme, "la justice a été rendue". "J'attendais un acquittement et je l'ai eu", se satisfait-il. "Pourquoi moi ? C'est la question et on n'a toujours pas la réponse", se demande encore le jeune homme.

"J'attendais un acquittement et je l'ai eu" :

Acquitté, Jérôme assure n'avoir jamais rien eu à voir avec cette affaire et dénonce l'attitude de son accusatrice. "Elle me reprochait un viol, apparemment avec 15 ou 20 personnes dans un box, mais sans détail. On a toujours demandé des détails, mais la plaignante fuyait et sortait de la salle d'audience pour ne pas répondre aux questions", explique-t-il.

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Après cette décision, le jeune homme l'assure : "ma vie va reprendre avec deux fois plus de force".

"Il n'y a pas eu de procès"

Nicolas* est lui aussi soulagé de la décision de la justice. Mais pour cet autre acquitté "il n'y a pas eu de procès". "Il y a une victime qui nous met en cause mais qui ne vient pas [aux audiences]. Quand on lui pose une question, elle ne se rappelle plus... eh bien, ça aboutit à des acquittements", résume-t-il. Son accusatrice "n'est même pas venue au verdict, ça veut bien dire ce que ça veut dire", juge le jeune homme.

D'après lui, le procès a permis de redresser la barre d'une enquête bâclée. "On est en 2012, on n'est pas à l'époque des diligences. On ne peut pas se permettre de juger des gens sur des 'on dit'", dénonce-t-il. "Elle s'est dit qu'elle avait tout craché à la police et que la police prendrait tout pour argent comptant. Le juge d'instruction a fait un travail lamentable", juge-t-il encore.

"Nous, on a souffert"

"C'est une accumulation de choses qui a fait qu'on s'est retrouvés en détention, bêtement, sans aucune preuve. Nous, on a souffert", conclut Nicolas.

* le prénom a été modifié.