Toulouse : un braqueur tué par la police

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Guillaume Biet, Géraldine Ruiz et Alain Acco avec et AFP , modifié à
Un braqueur a été tué vendredi par un policier de la brigade anti-criminalité, la BAC, à Toulouse. La garde à vue du fonctionnaire a été levée.

L'INFO. Un braqueur a été tué par la brigade anti-criminalité, la BAC, à Toulouse, vendredi matin. Les faits se sont déroulés dans une supérette du centre-ville aux alentours de 6h20 vendredi matin. Selon les informations d'Europe 1, le braqueur, 20 ans, originaire du quartier du Mirail, est connu des services de police. Il serait entré dans le magasin alimentaire par la porte de service, situé quasiment en face des halles couvertes du quartier Saint-Cyprien, dans la petite rue Varsovie où est situé l'hôpital Ducuing.

Quatre fonctionnaires de la BAC en civil. Un salarié aurait été frappé et légèrement blessé. Un autre s'était retranché dans les toilettes du magasin, d'où il a appelé la police. Alertés, quatre fonctionnaires de la BAC sont arrivés les premiers sur les lieux, en civil, a rapporté sur place le secrétaire régional du syndicat UNSA police, Cédric Delage. Ils se serait retrouvés face au braqueur, armé d'un pistolet automatique, pointé dans leur direction.

La légitime défense privilégiée. Un fonctionnaire de la BAC a alors tiré à une seule reprise à quelques mètres du braqueur. L'homme, touché, au thorax, est mort sur le coup. Le policier, auteur du tir mortel, était entendu par l'inspection générale de la police nationale (IGPN), sous le régime de la garde à vue, levée dans la soirée. "J'ai levé la garde à vue après avoir eu accès aux éléments de procédure", a dit le procureur de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau, qui n'a relevé "aucune incohérence" entre les déclarations des policiers et des témoins. Le magistrat avait auparavant déclaré devant la presse que les éléments recueillis "permettaient d'évoquer une situation de légitime défense" du policier qui s'était senti "menacé", face au braqueur.

"Il n'y avait quasiment rien à voler". "Il n'y avait quasiment rien à voler, juste le fond de caisse dans le magasin. Tout est vidé chaque jour. Ce braquage, c'était prendre des risques pour pas grand-chose", a déclaré le gérant du magasin, Luis Ribero. Témoins du braquage et de l'homicide, ses "quatre employés ont été conduits à l'hôpital pour une prise en charge", a expliqué le gérant, absent au moment des faits.

Plusieurs braquages à Toulouse. Un porte-parole du syndicat Unité SGP-FO police, Didier Martinez, a fait état de "plusieurs braquages ces derniers temps. On est un peu sur les dents, même si certains braquages ont été commis avec des armes factices". Un braquage de supermarché avait ainsi eu lieu jeudi à Tournefeuille, commune limitrophe de Toulouse. Plusieurs malfaiteurs étaient repartis avec un butin dont le montant n'a pas été révélé.