Tony Vairelles, "un homme charmant"

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avec Sébastien Krebs , modifié à
Les proches de Tony Vairelles confient leur incrédulité face à l’incarcération du joueur.

Mardi soir, Tony Vairelles devait diriger l'entraînement du club du Saint-Max-Essey FC, en Meurthe-et-Moselle. Si l'ancien international, âgé de 38 ans, n'avait pas encore décidé de raccrocher les crampons, il préparait tout doucement sa reconversion, sur les terrains, aux côtés de son cousin Ludovic, en charge de cette équipe de division d'honneur. "Je suis le tuteur de Tony pour son examen du brevet d'Etat", explique le coach dans L'Equipe. "Il voulait diriger l'entraînement sous mes yeux pour que je lui donne quelques conseils." Mais Tony Vairelles n'est jamais venu. Dans le même temps, le juge d'instruction Dominique Diebold décidait de la mise en examen de l’ancien attaquant de Nancy et de trois de ses frères pour tentative d'assassinats.

Face à la gravité des faits reprochés, l'incrédulité domine au club. "Lui, avec une arme à la main, je n'y crois pas du tout", a commenté au micro d'Europe 1 Dominique Robert, président du Saint-Max-Essey FC et proche de la famille de Tony Vairelles. "La seule arme qu'il a eue, ça a été ses pieds sur un terrain de football." Le dirigeant explique que Vairelles assistait encore au match de l'équipe, dimanche, face à Thionville. "Il n'a jamais eu de déboires nocturnes, il ne boit pas et ne fume pas, je reste perplexe", confie-t-il.

"Pour moi, c'est incompréhensible", souligne Dominique Robert :

"Sur ce que je sais, il était en train de dormir chez lui avec sa femme et son enfant quand ses petits frères lui ont téléphoné pour qu'il vienne les chercher à la discothèque", explique dans L'Equipe l'entraîneur du club, qui explique par ailleurs que son cousin avait l'intention de vivre une dernière aventure avant de tirer un trait sur sa carrière de joueur. "Tony m'avait expliqué qu'il avait deux ou trois touches intéressantes, dont une pour aller jouer aux Etats-Unis. "

Mardi soir, Tony Vairelles a été incarcéré à la maison d'arrêt de Metz. Lors de leur garde à vue, les quatre suspects ont nié avoir utilisé des armes à feu, tout en affirmant qu'ils avaient entendu des coups de feu lors des faits. "Leurs déclarations ne sont pas exactement les mêmes, il y a des contradictions", a expliqué le procureur de Nancy, Raymond Morey. S'ils sont reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés, Tony Vairelles et ses frères risquent la réclusion criminelle à perpétuité.