Tarnac : toute la procédure menacée

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avec Fabienne Le Moal , modifié à
EXCLU - L’avocat de Julien Coupat dénonce l’utilisation illégale d’une vidéosurveillance.

Les avocats de Julien Coupat s’apprêtent à réclamer ni plus ni moins que l’annulation de toute la procédure sur l’affaire des sabotages de lignes TGV en novembre 2008. Selon les informations d'Europe 1, Ils affirment en effet que les policiers ont utilisé un système de vidéosurveillance en toute illégalité. Deux caméras avaient été installées au domicile parisien du leader du groupe de Tarnac, soupçonné d’être à l’origine des sabotages. L’une surveillait en permanence la porte d’entrée de l’atelier du 20e arrondissement, l’autre était placée dans la cour intérieure.

Ces caméras ont été installées en août 2008 par les policiers, trois mois avant les arrestations et l’ouverture d’une instruction. Le tout sans l’autorisation d’un juge, donc en toute illégalité selon l’avocat de Julien Coupat. Car maître Assous l’assure, selon la loi, il faut l’autorisation des juges pour filmer des parties privées ou le domicile d’un particulier. Il réclame donc l’annulation de toute la procédure.

"Ça témoigne de la méconnaissance des règles élémentaires de la procédure pénale par les officiers de la sous-direction antiterroriste chargés de cette enquête. Ils se croient tout permis", affirme-t-il au micro d’Europe 1 :

Pour autant, les magistrats qui suivent ce dossier, déjà interpellés par les avocats sur des incohérences d’horaire la nuit des sabotages, ne manifestent aucune inquiétude. Au pire imaginent-ils l’annulation de quelques photos prises dans le cadre de cette procédure

> Un témoin sous X réentendu par le juge