Surirradiés d'Épinal : les peines réduites à du sursis en appel

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avec AFP
La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi la culpabilité de deux médecins et d'un radiothérapeute, en réduisant cependant leurs peines de prison ferme à du sursis. 

Ils avaient écopé de 18 mois ferme en première d'instance. La cour d'appel de Paris a réduit jeudi les peines des deux médecins et du radiothérapeute poursuivis pour le scandale sanitaire des surirradiations à l'hôpital d'Épinal, pire accident de ce type jamais enregistré en France.

Quatre et trois ans dont 18 mois ferme en première instance. La cour a confirmé la culpabilité des trois hommes, notamment pour homicides et blessures involontaires, mais a réduit à trois ans de prison avec sursis intégral leurs peines, alors qu'ils avaient été condamnés en première instance à quatre ans - dont 18 mois ferme -, pour les médecins, et à trois ans - dont 18 mois ferme-, pour le radiothérapeute. Alors que l'accusation avait requis la confirmation de ces condamnations, le président de la cour d'appel a rappelé que la prison ferme était prévue comme un "dernier recours".

Les interdictions d'exercer à vie confirmées. La cour a par ailleurs confirmé l'interdiction à vie d'exercer leur profession pour les deux médecins, Jean-François Sztermer, 66 ans, et Michel Aubertel, 64 ans, et le radiophysicien Joshua Anah, 57 ans. La cour a dénoncé les "manquements coupables" des trois hommes, ainsi que leurs "dissimulations des erreurs commises" une fois celles-ci découvertes.

Elle a estimé qu'il n'y avait pas de distinction à faire entre eux, la "gravité" des erreurs commises par le radiothérapeute étant "équilibrée par la plus grande responsabilité" des médecins. Près de 450 patients, principalement traités pour un cancer de la prostate, avaient été victimes de surirradiations dans l'établissement entre 2001 et 2006, lors de deux incidents différents. Douze en sont morts, et beaucoup souffrent de séquelles très graves.