Soupçons de mauvais traitements et agressions sexuelles dans une école catholique du Cher

L'école L'Angelus, qui accueille 109 élèves, a été fermée par arrêté préfectoral jusqu'aux vacances d'été. Une enquête judiciaire est en cours.
L'école L'Angelus, qui accueille 109 élèves, a été fermée par arrêté préfectoral jusqu'aux vacances d'été. Une enquête judiciaire est en cours. © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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avec AFP , modifié à
L'école L'Angelus, qui accueille 109 élèves, a été fermée par arrêté préfectoral jusqu'aux vacances d'été. Une enquête judiciaire est en cours. 

Une enquête judiciaire a été ouverte vendredi en raison de soupçons de maltraitance d'élèves et d'agressions sexuelles dans une école catholique hors contrat du Cher, a annoncé le procureur de la République de Bourges lors d'une conférence de presse. L'école L'Angelus, qui accueille 109 élèves, a été fermée par arrêté préfectoral jusqu'aux vacances d'été, "sur le fondement de la protection de l'enfance, au regard de l'enquête judiciaire en cours", a annoncé la préfecture vendredi soir.

Une vaste opération de gendarmerie a été lancée vendredi matin pour mener la perquisition dans les locaux de l'école, située à Presly, dans le Cher. Une soixantaine d'enfants ont également été auditionnés. L'opération a été décidée "dans l'intérêt des élèves", "suite à des informations venues à la connaissance de l'Éducation nationale" concernant cet établissement hors contrat, a indiqué le procureur de la République de Bourges, Joël Garrigue, qui était sur place durant toute la journée.

Privations de repas, punitions corporelles. "Il ne s'agit pas d'éléments de dysfonctionnement, mais constitutifs d'infractions pénales : des mauvais traitements sur des enfants (violences, privations de repas, punitions à caractère corporel...) et des soupçons d'infractions de nature sexuelle", a précisé le magistrat. Le procureur a également évoqué des soupçons de "travail dissimulé" et d' "infractions d'ordre économique et financier" ou d'"escroquerie".

Le directeur placé en garde à vue. Le directeur de l'institution, un abbé, a été placé en garde à vue, essentiellement pour s'assurer de sa présence durant la perquisition, a indiqué le magistrat. Le religieux devrait être libéré dans la soirée de vendredi, a-t-il précisé. Ouverte en 2010, l'école catholique traditionaliste L'Angelus accueille des élèves, du primaire au lycée, avec "l'Évangile" comme "ligne de conduite", est-il indiqué sur le site internet de l'établissement.