Six jours avec un dentier dans la gorge après une erreur de diagnostic

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À l'hôpital de Dunkerque. © FRANCOIS LO PRESTI / AFP
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NM , modifié à
Roland, 85 ans, est en réanimation depuis lundi à l'hôpital de Dunkerque après avoir été victime d'une erreur de diagnostic.

Il a vécu un vrai calvaire. Roland, 85 ans, est resté six jours avec son dentier coincé dans la gorge avant d'être opéré en urgence à l'hôpital de Dunkerque. Pourtant, la famille avait communiqué à l'équipe médicale la cause des douleurs du vieil homme mais elle avait refusé d'y croire, rapporte mardi La Voix du Nord.

Une fausse route. Dimanche 14 août, l'homme est tout d'abord amené aux urgences de Cambrai après avoir avalé de travers lors d'un repas. Après que le médecin a diagnostiqué une fausse route, Roland est renvoyé chez lui. Mais le soir-même, son état se dégrade : difficulté à respirer et mutisme. De plus, sa femme constate que son dentier a disparu. Il est alors amené à l'hôpital de Dunkerque où il est hospitalisé.

Un état qui se dégrade. La famille explique alors à l'équipe qu'une radio de la gorge serait nécessaire puisque Roland avait "sûrement" avalé son dentier. Peine perdue, les médecins préfèrent faire une radio des poumons. L'état du vieil homme pourtant se dégrade. "Il touchait toujours sa gorge, il souffrait à un tel point que dès que nous essayions de toucher sa gorge, il nous repoussait. Il ne pouvait plus boire, ni manger, il avait le teint marbré", a raconté sa belle-fille Chantal à La Voix du Nord.

"On nous a dit que c'était la fin". Ce n'est qu'au bout d'une semaine passée à l'hôpital que le médecin demande enfin une radio de la gorge… qui révèle qu'un dentier est en effet bien coincé dans les cordes vocales. Opéré d'urgence pour retirer l'objet, Roland a été placé lundi en réanimation. "Il est intubé, perfusé, ventilé, ses poumons ne fonctionnent plus. on nous a dit que c'était la fin", a expliqué la famille. La direction de l'hôpital, elle, a décidé d'ouvrir une enquête en promettant que, si des comportements inacceptables étaient rapportés, ils seraient repris.