Séquestré et frappé pendant quatre jours par ses fournisseurs de drogue

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La victime s'est vue reconnaître une incapacité totale de travail (ITT) de sept jours. © AFP
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avec AFP
Un homme de 20 ans a été séquestré et frappé pendant quatre jours par quatre dealers présumés. Outre un mineur, les trois autres agresseurs ont été mis en examen.

Quatre dealers présumés, soupçonnés d'avoir séquestré pendant quatre jours un homme de 20 ans dans son appartement de Nemours, en Seine-et-Marne, où ils l'ont roué de coups, ont été mis en examen, pour trois d'entre eux, et écroués, a-t-on appris dimanche de source policière.

Sa compagne réussit à s'échapper. Les enquêteurs avaient été prévenus jeudi, lorsqu'une jeune femme de 18 ans s'était présentée au commissariat de cette ville située au sud de Paris. Elle avait expliqué qu'elle venait de s'échapper de son logement où elle était retenue avec son compagnon depuis quatre jours. Selon elle, ses bourreaux étaient les fournisseurs en cannabis de son petit ami, qu'ils accusaient d'être responsable d'une perte de 15.000 euros. La jeune femme avait été autorisée à quitter les lieux pour aller retirer de l'argent, alors qu'elle leur avait déjà versé 2.000 euros.

Couvert d'un casque et frappé à coups de matraque. Lors de la séquestration, entamée le 15 mai, "les dealers présumés avaient couvert le jeune homme d'un casque, sur lequel ils tapaient de manière répétée avec une matraque", a indiqué une source policière. La victime s'est vue reconnaître une incapacité totale de travail (ITT) de sept jours.

Trois suspects mis en examen. Cinq suspects ont été interpellés par les enquêteurs dans l'appartement, mais un a été mis hors de cause. Outre un mineur, les trois autres agresseurs, âgés de 18 et 19 ans, ont été mis en examen pour séquestration, violences en réunion et trafic de stupéfiants. L'un d'entre eux qui, lors de son arrestation, s'en est pris à trois policiers en les blessant à la mâchoire et aux mains, a également été poursuivi pour rébellion. Les trois suspects ont été placés en détention provisoire, a précisé cette même source.