Prison de Réau : un surveillant a été retenu en otage par trois détenus

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avec AFP et Sandrine Prioul , modifié à
Le Raid, l'unité d'intervention d'élite de la police, avait été appelé sur place pour négocier.

Un surveillant a été retenu en otage samedi après-midi par trois détenus, dans le quartier des longues peines du centre pénitentiaire de Réau, en Seine-et-Marne, a-t-on appris de sources concordantes. La prise d'otage a démarré vers 16h15 et la négociation s'est terminée vers 19h30. Le surveillant va bien, même s'il est en état de choc.

L'un d'eux voulait changer d'établissement. Le Raid, l'unité d'intervention d'élite de la police, avait été appelé sur place et a pris part aux négociations. Un des preneurs d'otage était muni d'au moins une arme blanche, "type poinçon", ont précisé certaines sources. Selon les informations d'Europe 1, il s'agissait de détenus "extrêmement dangereux", du quartier de la maison centrale. L'un des preneurs d'otage réclamait de changer d'établissement, a précisé une source proche du dossier.

"Le surveillant est seul sur sa coursive".  Philippe Campagne, secrétaire national chargé de la communication du Syndicat national pénitentiaire FO, a déclaré sur iTELE que cette prise d'otage ne l'étonnait pas, faisant état de tensions récurrentes liées aux effectifs insuffisants dans les établissements pénitentiaires français. "Le surveillant est seul sur sa coursive. Le surveillant pendant une faction de six à huit heures a en gestion à peu près 100 à 120 détenus. Comment voulez vous qu'il n'y ait pas de frustrations d'un côté comme de l'autre et que nous arrivions à des accidents aussi malheureux qu'aujourd'hui ?", a-t-il dit.

Un précédent en 2013. Une précédente prise d'otage avait eu lieu en avril 2013 dans cet établissement moderne, ouvert fin 2011. Un surveillant du centre pénitentiaire avait été retenu durant plusieurs heures par un détenu qui purgeait 25 ans de réclusion pour meurtre et réclamait de changer d'établissement.  Après sa reddition aux forces de l'ordre, il avait été condamné à trois ans de prison le surlendemain. Le centre pénitentiaire de Réau est doté de 826 places et d'un centre national d'évaluation des détenus